Dimanche 7 août 2022 – Homélie

Dimanche 7 août 2022 – Homélie

19ème Dimanche Temps Ordinaire C

 « Nous attendons notre vie du Seigneur : il est un appui, un bouclier. Que ton amour, Seigneur, soit sur nous comme notre espoir est en toi ». Il nous a paru intéressant et important de reprendre à notre propre compte et pour notre intercession, ces propos du psalmiste. Nous pensons y avoir remarqué une déclaration de foi et d’espérance. Le psalmiste, s’adressant au Seigneur, et bien sûr à personne d’autre que lui, proclame qu’il attend la vie de ce dernier, car il est pour lui un appui et un bouclier. Chacun d’entre nous, déjà bien avancé dans la vie en cette terre ou bien venant de naitre, il y a peu, comme Marie Anastasia Violaine, a le droit de dire ou de se dire ou d’entendre dire ceci : j’attends ma vie du Seigneur. En effet, autant nous savons que nous détenons de Dieu l’être, l’existence et la croissance, autant nous reconnaissons que sans lui, nous ne pouvons rien faire, et cela Jésus nous l’a bien enseigné.

D’ailleurs, l’auteur du livre de la sagesse (18, 1-9) raconte à sa manière comment le peuple a obtenu la vie attendue du Seigneur. Il déclare que ce dernier a « accueilli à la fois le salut des justes et la ruine de leurs ennemis. En même temps que tu frappais nos adversaires, tu nous appelais à la gloire ». La vie, l’être, l’existence et la croissance que nous attendons de Dieu est salut de nos âmes et gloire en Dieu seul.

En outre, Abraham et Sara nous sont proposés comme exemples de ceux et celles qui attendent leur vie du Seigneur. Sans savoir de quoi leur lendemain serait fait, mais seulement grâce à leur foi, définie comme « une façon de posséder ce que l’on espère », la vie que Dieu leur a donnée a été d’obéir à son appel en tout et pour tout. Cette vie a aussi été d’être ceux par qui une descendance innombrable a pu naitre. A Abraham et Sara, Dieu a donné la vie qu’ils attendaient, une vie d’obéissance à sa volonté. Par eux, Dieu a donné la vie à une descendance. Déclarer que nous attendons notre vie du Seigneur, c’est donc dire que tout dépend de lui et que nous lui devons obéissance dans la foi et l’espérance, sans être des obstacles à son plan et à son œuvre. A ce propos, les parents qui donnent la vie de Dieu à leurs enfants, comme Marie Anastasia Violaine, doivent obéissance à Dieu pour pouvoir bien les éduquer.  

Par Jésus, Dieu ne peut pas ne pas nous donner la vie que nous attendons de lui. D’abord, Jésus nous révèle que notre Père a trouvé bon de nous donner le royaume, autrement dit, la cité ou la patrie à laquelle nous aspirons et dans laquelle nous vivons déjà et vivrons de son amour. Ensuite, il nous enseigne que cette vie est une existence durant laquelle nous sommes les gens de Dieu qui attendent, en mode veille. Nous vivons et vivrons parce que le Seigneur nous met à table et passe nous servir. Enfin, la vie que nous attendons de lui appelle que nous soyons de ceux et celles qui sont les bons intendants de la charge qu’il nous a confiée de servir à son Personnel la ration de nourriture. Et cette vie se prolonge dans le fait qu’il choisisse lui-même de nous établir sur tous ses biens. Une vie d’attente et une vie active c’est ce que nous attendons du Seigneur et qu’il nous donne. Notre vie attendue et donné mérite d’être bien vécue.

Amen.

Père Vivien

Dimanche 20 Décembre 2020 – Homélie

Dimanche 20 Décembre 2020 – Homélie

IVème dimanche du temps de l’Avent – Année B

« Dieu avec nous »

L’Annonciation de Fra Angelico
Public domain, via Wikimedia Commons

En cette période de l’Avent, nous célébrons la venue de Jésus. L’Avent c’est l’avènement, c’est Jésus qui vient. Nous nous rappelons qu’il est venu dans des conditions misérables lors du premier Noël. Il est venu dans un pays opprimé par une armée étrangère. Il continue à venir dans le monde tourmenté qui est le nôtre aujourd’hui. Il ne vient pas pour résoudre nos problèmes terrestres immédiats mais pour nous libérer de l’esclavage du péché qui nous détourne de Dieu.

Cette venue de Dieu était déjà annoncée dans le livre de Samuel (1ère lecture). À l’époque, l’arche de l’alliance était le symbole de la présence de Dieu au milieu de son peuple. Mais le roi David n’avait pas compris. Il souhaitait pour Dieu une maison grandiose. Alors Dieu lui fait comprendre qu’il n’a pas besoin d’un temple grandiose. À la lumière des Évangiles, les chrétiens comprendront que le seul vrai temple c’est Jésus lui-même. En lui, c’est Dieu qui se rend présent en chacun de nous.

Dans la seconde lecture, l’apôtre Paul s’adresse à des chrétiens persécutés. Malgré les nombreuses épreuves qui les accablent, ils ont dû apprendre à faire confiance. Ils ne doivent jamais oublier ce Dieu qui s’est fait homme en la personne de Jésus. Cette bonne nouvelle a été “portée à la connaissance des peuples païens pour les conduire à l’obéissance de la foi”. En Jésus, c’est Dieu qui vient à eux pour les sortir de la vie sans but qui était la leur jusque-là. À la suite de Paul et de toute l’Église, nous rendons grâce à Dieu pour cette merveille.

Dans l’Évangile de ce jour, nous avons entendu le récit de l’Annonciation ou plutôt celui de la vocation de Marie. L’ange Gabriel se rend chez elle pour lui annoncer qu’elle a été choisie par Dieu pour être la mère de son Fils. Et Marie répond librement : “Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole”. Cet Évangile est une réponse à la première lecture. Dieu ne veut pas habiter une maison grandiose. Son grand désir c’est d’habiter le cœur des hommes. Il est “Emmanuel”, Dieu avec nous. Il veut que nous devenions familiers de sa présence et que nous cheminions ensemble vers son Royaume d’éternité. Il nous invite à être en communion d’amour avec lui et avec tous nos frères. Tout cela a commencé très humblement, à Nazareth, un petit village dont personne n’avait jamais entendu parler. Marie a répondu oui à l’appel de Dieu. Elle a accepté librement d’être la “servante du Seigneur”. Elle a servi l’humanité en lui donnant Celui qui est venu dans le monde pour le salut de tous les hommes.

Le même Christ veut venir habiter en nous ; c’est là tout le message de Noël. Vivre Noël, ce n’est pas d’abord faire un réveillon. Noël, c’est Jésus qui vient. Il frappe discrètement à notre porte et il attend notre réponse. Le plus beau cadeau de Noël c’est Jésus qui vient demeurer en nous. Accueillir Dieu et le donner au monde, c’est quelque chose d’extraordinaire. Nous y trouvons une joie que personne ne peut nous enlever. Avec lui et avec la Vierge Marie, toutes nos visites deviennent des visitations.

Ce cadeau que nous avons reçu, nous ne pouvons pas le garder pour nous. C’est comme une lumière qui doit être mise sur le lampadaire pour qu’elle éclaire notre monde. Le Seigneur compte sur nous pour lui préparer une place dans le cœur des hommes. Il a besoin de nos mains pour continuer les siennes. Il a besoin de nos lèvres pour prononcer ses paroles. Il a besoin de nos yeux pour voir la souffrance humaine et la soulager. Quelle que soit la question qu’il nous pose, il nous invite à lui dire oui. Avec lui, c’est une grande aventure qui commence. Accepter le Christ et l’offrir au monde c’est vraiment LA chance de notre vie. Comme Paul, nous pourrons dire : “Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi”. En nous rassemblant à l’église, nous avons répondu à l’appel du Seigneur. Chaque dimanche, il rejoint les communautés réunies en son nom. En nous nourrissant de sa Parole et de son Corps, il vient habiter en nous. Il veut être avec nous et en nous pour nous conduire vers le Royaume qu’il est venu annoncer. En ce jour, nous pouvons lui adresser cette prière : “Dieu qui veux habiter les cœurs droits et sincères, donne-nous de vivre selon ta grâce, alors tu pourras venir en nous pour y faire ta demeure. Amen”

Père Henri

Dimanche 15 Novembre 2020 – Homélie

Dimanche 15 Novembre 2020 – Homélie

XXXIIIème dimanche du temps ordinaire – Année A

« Seigneur, tu m’as confié cinq talents, voilà, j’en ai gagné cinq autres. »

« Très bien, serviteur bon et fidèle ; entre dans la joie de ton maître. »

Frères et sœurs, l’année liturgique va bientôt s’achever avec la célébration dimanche prochain du 34e dimanche appelé dimanche du Christ Roi de l’univers. Aujourd’hui, les textes de la liturgie nous invitent à faire le bilan du temps écoulé. Avons-nous été de bons et fidèles serviteurs et servantes dans la vigne du Seigneur en mettant nos talents au service de la communauté et au service de nos familles respectives ?

Oui, la parabole des talents que nous venons d’entendre, complète la parabole des dix jeunes filles que nous avions entendu dimanche dernier dont cinq étaient prévoyantes et cinq non prévoyantes, car pour être prêt pour rencontrer le Seigneur il faut faire fructifier ses talents et demeurer vigilant comme les cinq filles prévoyantes. Nous ne devons pas être inactifs comme nous le rappelait tout à l’heure l’Apôtre Paul dans la deuxième lecture. Ne restons pas endormis comme les autres, mais soyons vigilants et restons sobres en faisant fructifier nos talents reçus, en gardant nos lampes allumées, afin de mériter d’être rangés parmi les bons et fidèles serviteurs et servantes, comme les deux personnes à qui Dieu a confié ses talents et comme l’ont été ces cinq filles prévoyantes, et non comme cet homme qui a préféré garder son talent et ces cinq filles non prévoyantes.

Oui, ce maître qui confie les talents à ces trois personnes, c’est Dieu lui-même qui nous confie des talents à faire fructifier, non pour notre propre gloire mais pour le service des autres. Oui, Dieu a confié à chacun de nous des talents et certains ont mis leurs talents au service de la communauté, au service de leurs frères, soit dans la catéchèse, dans l’animation liturgique, dans l’accueil, dans les œuvres de charité, dans l’accompagnement des familles en deuil, dans l’aumônerie, dans l’éveil de la foi etc… . Ce sont tous ces talents que Dieu nous demande de faire fructifier pour le service des autres. « Seigneur tu m’as confié cinq talents j’en ai gagné cinq autres, tu m’en as confié deux, j’en ai gagné deux autres. » disent ces deux personnes qui ont su faire confiance en faisant fructifier leurs talents au lieu de les garder pour eux-mêmes comme celui qui a refusé de faire fructifier son talent. Oui, chacun de nous possède des talents et c’est à chacun de les faire fructifier selon ses charismes pour le bien de tous. Et ces talents sont multiples et personne n’a le droit de dire qu’il ne peut rien apporter aux autres. Ne soyons pas comme ce troisième personnage qui ne fait rien pour faire fructifier son talent pour le service des autres et de la communauté, ne manquons pas de confiance en Dieu, qui généreusement nous confie des talents et qui veut que nous prenions des initiatives pour les faire fructifier pour le service de nos frères et de la communauté.

Faisons preuve d’audace, de courage et de générosité, pour faire fructifier les talents reçus de Dieu gratuitement, car il a confiance en nous, car il sait que nous sommes capables de grandes choses, il suffit seulement d’y croire, que tout est possible pour ceux qui acceptent de lui faire confiance. Voilà comment nous pouvons faire fructifier les talents que Dieu nous a donnés.

Oui, frères et sœurs, toutes nos tâches humaines, toutes nos responsabilités familiales, ecclésiales, professionnelles, politiques, syndicales, sont des talents que Dieu nous confie et nous avons le devoir d’être de bons et fidèles serviteurs et servantes à la manière de ces deux personnes qui ont su faire confiance en Dieu en faisant fructifier leurs talents. Ne demeurons pas inactifs et centrés sur nous-mêmes comme ce troisième homme ou comme ces cinq filles non prévoyantes qui n’ont pas été vigilantes pour accueillir le maître à son arrivée. Fructifions nos différents talents au service de nos frères afin d’être parmi les bons et fidèles serviteurs et servantes et d’entendre un jour le maître nous dire : « Entre dans la joie de ton maître, car tu as été fidèle pour peu de choses. » Que le Seigneur nous accorde cette grâce de pouvoir toujours faire fructifier nos talents pour le service de nos frères à travers les petits actes que nous accomplissons au quotidien de notre vie sans se laisser rebuter par les critiques des autres ou par l’échec de telle ou telle activité, mais être toujours animé par la confiance en Dieu. Alors n’ayons pas peur de faire fructifier nos talents pour pouvoir dire un jour, quand nous serons face à notre Père : « Tu m’avais confié cinq talents, tu m’avais confié la responsabilité d’être père ou mère de famille, d’être prêtre, médecin, infirmier, responsable de communauté ou d’associations, chauffeur de taxi, boulanger etc … . J’ai fait mon devoir avec mes qualités et mes défauts, voilà ce que je t’apporte Seigneur. Quelle joie de nous entendre dire par Dieu : « Bon et fidèle serviteur, servante, entre dans la joie de ton maître. » Qu’il en soit ainsi pour les siècles des siècles.

A M E N

Père Rémi

Dimanche 19 juillet 2020 – Homélie

Dimanche 19 juillet 2020 – Homélie

XVIème dimanche du temps ordinaire – Année A

« Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient qu’il y a de l’ivraie ? Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson. »

Frères et sœurs, après la parabole de la semence que nous avons méditée dimanche dernier, voici celle du bon grain et de l’ivraie. Jésus y compare le royaume de Dieu à un champ de blé dans lequel les mauvaises herbes, l’ivraie, croissent à côté de bon grain, le mal et le bien.

En effet, à travers cette parabole, nous constatons qu’autour de nous et en nous, sont mêlés le bien et le mal. L’attitude à adopter devant ces deux réalités du bien et du mal, c’est celle de Dieu qui laisse grandir l’un à côté de l’autre jusqu’au temps de la moisson, le bon grain et l’ivraie. Et cette attitude de Dieu, c’est la compréhension, la patience et la confiance. « Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson. » L’auteur du livre de la Sagesse nous dit que Dieu juge avec indulgence et qu’il gouverne avec beaucoup de ménagement, car il offre toujours une occasion de repentir pour celui qui se tourne vers lui. Cette attitude de compréhension, de patience et de confiance de Dieu à l’égard de tout doit nous servir pour que nous sachions comprendre, pour patienter à l’égard de ceux qui nous font souffrir ou qui commettent le mal autour d’eux. La parabole du bon grain et de l’ivraie symbolise le bien et le mal qui cohabitent. C’est une réalité ancrée dans notre vie quotidienne, et faire preuve de patience et de compréhension n’est pas donné à tous.

En effet les serviteurs qui découvrent l’ivraie en train de germer demandent au maître de débarrasser le sol de cette ivraie parasite qu’est le mal, mais le maître répond : « laissez-les poussez ensemble jusqu’à la moisson. »

Oui, nous pourrions, nous aussi, nous reconnaître dans ces serviteurs zélés, écarter ceux qui ne semblent pas répondre à nos critères, aux normes de l’Eglise, plus attentifs à fustiger le mal, plus rapide à dénoncer le mal, ce qui ne va pas, plus facile à juger au lieu d’aimer, plus facile à voir le mal chez l’autre, et nous oublions parfois qu’il y a en nous l’ivraie, c’est-à-dire le mal aussi bien que le bon grain, c’est-à-dire le bien, car le bien et le mal cohabitent ensemble en nous, et c’est dans ce sens que Dieu dit : « Laissez-les pousser ensemble. » En effet, tous les jours nous rencontrons des hommes qui œuvrent pour le bien, mais hélas d’autres pour le mal ; ce ne sont pas les exemples qui nous manquent. A travers cette parabole du bon grain et de l’ivraie, Jésus nous invite à prendre conscience de cette réalité du bien et du mal dans le monde, mais Dieu nous a donné la liberté de choisir de faire le bien ou de faire le mal et ne soyons pas étonnés de cette coexistence du bien et du mal dans notre monde, car le choix revient à chacun de nous à cause de la liberté que Dieu nous a donnée.

En écoutant la parabole de bon grain et de l’ivraie, ne nous décourageons pas dans la poursuite à faire le bien pour les autres, et que le mal que font certains ne nous poussent pas à abdiquer, pour juger ou pour condamner, mais à avoir cette compréhension et cette patience de Dieu pour lutter de toutes nos forces pour que règnent la justice, la paix et l’entente entre les hommes créés à l’image et à la ressemblance de Dieu.

Demandons au Seigneur en ce jour de nous donner son Esprit afin que le bon grain, le bien, soit toujours dominant en nous, car le royaume de Dieu est une petite semence qui doit grandir, une espérance qui doit se transmettre. Mais que l’ivraie, le mal, ne l’emporte pas sur le bon grain, le bien. Oui, le bien triomphera toujours sur le mal. Imitons la patience de Dieu dans notre vie communautaire, familiale, pour faire triompher le bien qui est dans chaque personne. Que cette parabole de ce jour nous aide à nous départir du mauvais pour revêtir nos cœurs de ce qui est bon en nous et que le Seigneur nous délivre de l’ivraie, le mal, pour semer en nous le bon grain pour le service de nos frères.

A M E N

Dimanche 5 juillet 2020 – Homélie

Dimanche 5 juillet 2020 – Homélie

XIVème dimanche du temps ordinaire – Année A

« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le fardeau. Devenez mes disciples car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. »

Frères et sœurs, dimanche dernier le Christ nous invitait à être accueillants, à vivre l’hospitalité avec nos frères, à le préférer à tout, en faisant le choix pour le suivre dans la confiance malgré les épreuves de la vie.

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Dimanche 19 avril 2020 – Homélie

2ème dimanche de Pâques – Dimanche de la Divine Miséricorde – Année A

« La paix soit avec vous : Recevez l’Esprit-Saint »
« Avance ton doigt, vois mes mains, et mets-là dans mon côté, cesse d’être incrédule, mais soit croyant : Mon Seigneur et mon Dieu. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

Frères et sœurs, après avoir célébré avec ce confinement dans nos familles-Eglises-domestiques, le grand mystère d’amour, la mort et la résurrection du Christ, c’est toujours la même ferveur que nous vivons ce deuxième dimanche de Pâques, dimanche de la Divine Miséricorde proclamée par Saint Jean Paul II au jubilé de l’an 2000. Oui, partageons cette joie loin les uns des autres, mais en communion de cœur et d’esprit comme les Apôtres. Recevons cette paix que Jésus nous donne : « La paix soit avec vous. » Oui, avec les évènements que nous vivons avec cette pandémie, le Christ ressuscité nous donne sa paix dans notre confinement, comme les Apôtres l’avaient reçue, eux qui étaient confinés par peur des juifs à cause des évènements du Vendredi Saint. Cette joie de la Résurrection, continuons de la rayonner et de la partager en esprit dans nos Eglises domestiques, nos familles.

Oui, Jésus avait annoncé sa résurrection : « Détruisez ce temple et en trois jours je le relèverai. » Quel est donc ce temple ? C’est son corps qui se relèvera des morts le troisième jour.

Devant les portes verrouillées, Jésus se présente à ses Apôtres en leur disant : « la paix soit avec vous », « recevez l’Esprit Saint : à qui vous remettrez les péchés, ils seront remis, à qui vous maintiendrez les péchés, ils seront maintenus. » Jésus confie un pouvoir de pardonner les péchés, un pouvoir immense entre les mains des pécheurs, et c’est le soir de sa résurrection qu’il donne ce pouvoir, et ce pouvoir est confié aujourd’hui aux prêtres, ministres ordonnés. En instituant ce dimanche, dimanche de la Divine Miséricorde, le Pape nous invite à contempler ce que la mort et la résurrection ont produit en nous : nous sommes rachetés, pardonnés de nos péchés par la miséricorde de Dieu, qui par son Fils mort et ressuscité, continue d’agir aujourd’hui à travers les ministres ordonnés, les prêtres. Avec ce dimanche de la Divine Miséricorde, il nous est donné d’entendre la profession de foi de Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu », car le Ressuscité lui donne l’occasion de voir, de toucher, et l’invite à croire, à passer du stade du doute à la confiance : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » Oui, cette foi confiante nous est décrite dans la première lecture avec la première communauté chrétienne qui vivait la foi, non pas en solitaire mais en communion fraternelle, en union avec Dieu. Et pour nous qui sommes rassemblés depuis le confinement dans nos familles, nous vivons cette communion fraternelle à travers la prière, par l’écoute de la parole de Dieu, même-si nous ne communions pas au corps du Christ, lui le Ressuscité est là au milieu de nous comme il était au milieu de ses Apôtres au soir de sa résurrection.

En ce dimanche de la Divine Miséricorde, le Ressuscité nous a pardonnés nos péchés par sa mort et sa résurrection. Soyons des hommes et des femmes d’espérance pour vivre cette période difficile non pas dans le doute, mais dans la foi de la lumière du Ressuscité. Affirmons à la suite de Saint Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu. » Et continuons de faire de nos familles durant cette période de confinement, des Eglises domestiques, par l’écoute de la parole de Dieu et dans le partage fraternel, car nous sommes heureux d’être de ceux qui ont cru au Christ mort et ressuscité sans l’avoir vu, et que la paix que Jésus avait donnée à ses Apôtres au soir de sa résurrection soit avec nous aujourd’hui, durant cette période difficile de la maladie, et nous garde unis malgré les distances.

Bon dimanche de la Divine Miséricorde dans vos familles et Dieu Père, Fils et Esprit Saint vous bénisse et vous réconforte dans son amour en vous gardant dans sa paix.

A M E N