Dimanche 15 Novembre 2020 – Homélie

Dimanche 15 Novembre 2020 – Homélie

XXXIIIème dimanche du temps ordinaire – Année A

« Seigneur, tu m’as confié cinq talents, voilà, j’en ai gagné cinq autres. »

« Très bien, serviteur bon et fidèle ; entre dans la joie de ton maître. »

Frères et sœurs, l’année liturgique va bientôt s’achever avec la célébration dimanche prochain du 34e dimanche appelé dimanche du Christ Roi de l’univers. Aujourd’hui, les textes de la liturgie nous invitent à faire le bilan du temps écoulé. Avons-nous été de bons et fidèles serviteurs et servantes dans la vigne du Seigneur en mettant nos talents au service de la communauté et au service de nos familles respectives ?

Oui, la parabole des talents que nous venons d’entendre, complète la parabole des dix jeunes filles que nous avions entendu dimanche dernier dont cinq étaient prévoyantes et cinq non prévoyantes, car pour être prêt pour rencontrer le Seigneur il faut faire fructifier ses talents et demeurer vigilant comme les cinq filles prévoyantes. Nous ne devons pas être inactifs comme nous le rappelait tout à l’heure l’Apôtre Paul dans la deuxième lecture. Ne restons pas endormis comme les autres, mais soyons vigilants et restons sobres en faisant fructifier nos talents reçus, en gardant nos lampes allumées, afin de mériter d’être rangés parmi les bons et fidèles serviteurs et servantes, comme les deux personnes à qui Dieu a confié ses talents et comme l’ont été ces cinq filles prévoyantes, et non comme cet homme qui a préféré garder son talent et ces cinq filles non prévoyantes.

Oui, ce maître qui confie les talents à ces trois personnes, c’est Dieu lui-même qui nous confie des talents à faire fructifier, non pour notre propre gloire mais pour le service des autres. Oui, Dieu a confié à chacun de nous des talents et certains ont mis leurs talents au service de la communauté, au service de leurs frères, soit dans la catéchèse, dans l’animation liturgique, dans l’accueil, dans les œuvres de charité, dans l’accompagnement des familles en deuil, dans l’aumônerie, dans l’éveil de la foi etc… . Ce sont tous ces talents que Dieu nous demande de faire fructifier pour le service des autres. « Seigneur tu m’as confié cinq talents j’en ai gagné cinq autres, tu m’en as confié deux, j’en ai gagné deux autres. » disent ces deux personnes qui ont su faire confiance en faisant fructifier leurs talents au lieu de les garder pour eux-mêmes comme celui qui a refusé de faire fructifier son talent. Oui, chacun de nous possède des talents et c’est à chacun de les faire fructifier selon ses charismes pour le bien de tous. Et ces talents sont multiples et personne n’a le droit de dire qu’il ne peut rien apporter aux autres. Ne soyons pas comme ce troisième personnage qui ne fait rien pour faire fructifier son talent pour le service des autres et de la communauté, ne manquons pas de confiance en Dieu, qui généreusement nous confie des talents et qui veut que nous prenions des initiatives pour les faire fructifier pour le service de nos frères et de la communauté.

Faisons preuve d’audace, de courage et de générosité, pour faire fructifier les talents reçus de Dieu gratuitement, car il a confiance en nous, car il sait que nous sommes capables de grandes choses, il suffit seulement d’y croire, que tout est possible pour ceux qui acceptent de lui faire confiance. Voilà comment nous pouvons faire fructifier les talents que Dieu nous a donnés.

Oui, frères et sœurs, toutes nos tâches humaines, toutes nos responsabilités familiales, ecclésiales, professionnelles, politiques, syndicales, sont des talents que Dieu nous confie et nous avons le devoir d’être de bons et fidèles serviteurs et servantes à la manière de ces deux personnes qui ont su faire confiance en Dieu en faisant fructifier leurs talents. Ne demeurons pas inactifs et centrés sur nous-mêmes comme ce troisième homme ou comme ces cinq filles non prévoyantes qui n’ont pas été vigilantes pour accueillir le maître à son arrivée. Fructifions nos différents talents au service de nos frères afin d’être parmi les bons et fidèles serviteurs et servantes et d’entendre un jour le maître nous dire : « Entre dans la joie de ton maître, car tu as été fidèle pour peu de choses. » Que le Seigneur nous accorde cette grâce de pouvoir toujours faire fructifier nos talents pour le service de nos frères à travers les petits actes que nous accomplissons au quotidien de notre vie sans se laisser rebuter par les critiques des autres ou par l’échec de telle ou telle activité, mais être toujours animé par la confiance en Dieu. Alors n’ayons pas peur de faire fructifier nos talents pour pouvoir dire un jour, quand nous serons face à notre Père : « Tu m’avais confié cinq talents, tu m’avais confié la responsabilité d’être père ou mère de famille, d’être prêtre, médecin, infirmier, responsable de communauté ou d’associations, chauffeur de taxi, boulanger etc … . J’ai fait mon devoir avec mes qualités et mes défauts, voilà ce que je t’apporte Seigneur. Quelle joie de nous entendre dire par Dieu : « Bon et fidèle serviteur, servante, entre dans la joie de ton maître. » Qu’il en soit ainsi pour les siècles des siècles.

A M E N

Père Rémi

Dimanche 12 juillet 2020 – Homélie

Dimanche 12 juillet 2020 – Homélie

XVème dimanche du temps ordinaire – Année A

« Voici que le semeur est sorti pour semer, des grains sont tombés sur le bord du chemin, sur le sol pierreux, sur les ronces, et sur la bonne terre. Celui qui a les oreilles qu’il entende. »

Frères et sœurs, dimanche dernier Jésus nous révélait qu’il est ce maître doux et humble de cœur qu’il faut imiter et il nous invitait à inscrire cette douceur et cette humilité dans notre vie avec nos frères pour être ses disciples. Aujourd’hui, il nous parle en parabole et la parabole qu’il utilise c’est celle du semeur. « Voici que le semeur est sorti pour semer. »

De quelle semence s’agit-il ? De la parole de Dieu : le semeur c’est Jésus lui-même et les différents terrains qui accueillent cette parole, c’est nous qui sommes rassemblés en ce jour pour recevoir cette parole, et nous la recevons selon les différents terrains que Jésus vient de mentionner : le bord du chemin, le sol pierreux, les ronces et la bonne terre. La parole de Dieu est accueillie et reçue selon les dispositions de notre cœur, soit comme au bord du chemin, c’est-à-dire que cette parole de Dieu est étouffée par notre manque de persévérance, de dynamisme pour briller cette parole de Dieu dans notre vie.

Ou parfois nous recevons cette parole de Dieu sur le sol pierreux, c’est-à-dire que notre cœur reste imperméable à l’épanouissement de cette parole. Elle ne peut rien produire en nous comme fruits, car les soucis de ce monde prennent une place importante dans notre relation avec Dieu. Rien ne peut nous séduire demeurer fidèle à Dieu dan tout ce que nous faisons.

Nous recevons cette parole sur les ronces, c’est la foi étouffée par les biens temporels, la recherche du bien-être qui nous empêche de choisir Dieu et de témoigner pour lui en cherchant d’autres intermédiaires contraires à notre foi chrétienne.

Nous recevons cette parole de Dieu sur la bonne terre, c’est-à-dire dans le cœur disposés à l’accueillir, à se laisser séduire par sa parole et de ce fait, nous donnons amour et charité. C’est la foi vécue en actes et en vérité comme disait Saint Jacques : « La foi sans les actes est une foi morte. » Oui la bonne terre, c’est cette foi vécue en actes et en vérité dans la vie de tous les jours, et nous devons être des terres fertiles où cette parole de Dieu fructifie pour donner des fruits d’amour, de charité, en abondance pour nos frères.

Alors frères et sœurs, quels terrains sommes-nous pour recevoir et faire fructifier la parole de Dieu dans nos cœurs pour le service de nos frères ?

Sommes-nous cette bonne terre pour accueillir la parole de Dieu ou au contraire,  sommes-nous ce sol pierreux, ces ronces où la parole de Dieu ne peut rien produire comme fruits pour le service de nos frères ? Beaucoup parmi nous font déjà fructifier cette parole de Dieu dans notre communauté par leur engagement au sein de nos structures et mouvements de la paroisse. Oui chacun et chacune de nous peut faire fructifier la parole de Dieu selon ses charismes et talents, car Dieu sème les mêmes grâces pour tous et c’est à chacun de nous de faire fructifier ce qu’il a reçu gratuitement de la part de Dieu pour le service de ses frères. Point besoin de faire des comparaisons, l’essentiel c’est de faire confiance en Dieu pour être cette bonne terre où sa parole éclaire, illumine nos cœurs en vue d’un témoignage en paroles et en actes. Oui, la semence de Dieu qu’est sa parole, est comme l’eau qui pénètre nos cœurs et le féconde, comme l’eau capable de faire fleurir les zones les plus désertiques de nos vies d’hommes et de femmes pour faire briller les fruits de charité, d’amour, de bonté, de bienveillance pour le service de nos frères.

Soyons cette bonne terre où la parole de Dieu fructifie en abondance en vue de bonnes œuvres pour notre communauté paroissiale. Entretenons cette parole de Dieu semée en nous depuis notre baptême par l’esprit de prière, de vigilance, de générosité pour que la divine semence de Dieu grandisse et mûrisse en nous sans être étouffée ou desséchée par les soucis du monde, ouvrons nos yeux, nos oreilles. « Heureux les yeux qui voient et les oreilles qui entendent. » Que cette parole de Dieu fructifie pour chacun et chacune de nous en vue d’être témoin dans notre groupement paroissial et de semer à pleine main l’évangile du salut, pour la gloire du Dieu Père fils et Esprit Saint.

A M E N

Dimanche 10 mai 2020 – Homélie

Dimanche 10 mai 2020 – Homélie

5ème dimanche de Pâques – Année A

« Moi je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Personne ne va vers le Père sans passer par Moi. »

Frères et sœurs, dimanche dernier, le Christ se présentait à nous sous les traits du Bon Pasteur qui connaît ses brebis, qui est la Porte. Celui qui entre par cette Porte sera sauvé. Il est ce Bon Pasteur qui est venu pour que nous ayons la vie en abondance. Aujourd’hui, en ce cinquième dimanche, il nous dit qu’il est le Chemin, la Vérité et la Vie et que nous devons croire en Lui pour avoir la vie en abondance, la vie qu’il reçoit de son Père.

En effet, beaucoup de gens disent : « Je suis croyant. » C’est vrai, beaucoup croient en Dieu de par le monde. Les chrétiens, les Juifs, les musulmans et bien d’autres encore, mais ce qui nous spécifie nous chrétiens, ce n’est pas simplement croire en Dieu, c’est croire en Jésus Christ mort et ressuscité. « Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi », nous dit Jésus en ce jour.

Croire en Jésus Christ, c’est l’avoir choisi comme lumière pour notre vie, c’est lui faire confiance, c’est de nous référer à lui dans les décisions que nous prenons au quotidien de notre vie, c’est tenir compte de ses paroles pour éclairer notre comportement dans la vie de tous les jours. C’est ce que les Apôtres ont compris dans la première lecture pour continuer à annoncer la Bonne Nouvelle en choisissant sept hommes qui mettront au service de leurs frères dans la diaconie.

Croire en Jésus Christ, Chemin, Vie et Vérité, c’est mettre notre confiance en lui car il nous donne, par sa mort et sa résurrection, la vie de son Père, et c’est reconnaître en lui qu’il est capable de nous faire renaître à la vie et à l’espérance. Ainsi dira-t-il : « Je suis venu pour que tous aient la vie et l’aient en abondance. » Il est la voie, le chemin qui mène au Père donc au bonheur, il est l’unique et parfait médiateur qui nous relie et nous conduit à Dieu. « Nul ne va vers le Père, sans passer par moi », ou encore : « Nul ne sait le chemin qui conduit au Père, sinon celui qui est venu de Dieu. » Jésus est le seul qui mène au Père : voilà celui auquel, nous chrétiens, nous croyons.

Il est la Vérité. Fils de Dieu, il partage son intimité. Nul ne peut parler du Père sinon le Fils et celui à qui le Fils l’a révélé. Alors, nous chrétiens, tenons-nous à l’écoute de sa parole afin d’y adhérer pleinement sans ombre d’une réticence.

Il est la Vie, celle qui vient de Dieu. Cette vie de son Père, il nous la transmet par son Eglise, par les sacrements qu’elle administre, par l’enseignement qu’elle nous dispense en son nom.

Saurons-nous reconnaître ce Jésus, Chemin, Vérité, et Vie, en ce moment de difficulté où nous risquons de mettre notre foi en veilleuse en nous demandant quel est ce Dieu qui demeure insensible à notre souffrance ? Oui, Jésus, Chemin, Vérité et Vie, nous croyons qu’il est là présent dans nos moments de souffrance comme dans nos moments de joie. N’abdiquons pas et ne doutons pas qu’il est le Chemin, la Vérité et la Vie qui conduit au Père et qui nous donne la vie en abondance.

Dans nos églises domestiques que sont nos familles, continuons de nous nourrir de la parole du Christ Chemin, Vérité et Vie, et de croire en lui en vue de préparer nos rencontres communautaires dans notre église paroissiale. Oui, frères et sœurs, avec Jésus Chemin, Vérité et Vie, laissons-nous guider, éclairer par lui durant cette période de confinement en nous nourrissant de sa Parole et en manifestant notre charité fraternelle par l’attention aux autres à travers la prière. Continuons de prier pour ceux et celles qui se donnent aux autres à travers de petits gestes de solidarité et de bienveillance, pour le personnel soignant, à tous les bénévoles. Que Jésus, Chemin, Vérité et Vie, soit au milieu d’eux comme celui qui sert.

A M E N