Homélie du 28 août 2022 – Messe anticipée à Andilly – Veille de son départ

Homélie du 28 août 2022 – Messe anticipée à Andilly – Veille de son départ

Homélie 22ème Dimanche Temps Ordinaire C

Bien-aimés, à la veille de mon départ pour mon pays d’origine et de service sacerdotal, et à quelques jours du départ du Père Rémi, pour une autre paroisse dans votre diocèse, une des phrases de Ben Sira le Sage, dans la première lecture, a motivé notre méditation : « Tu trouveras grâce devant le Seigneur ». En effet, autant le Père Rémi a trouvé grâce auprès du Seigneur dans vos mûrs, entre et avec vous, ce durant cinq années, autant moi aussi, en un mois et quelques jours, joie, grâces et paix m’ont accompagné. Mais, il reste que la Parole de Dieu nous présente les modalités, les étapes à franchir, et les conditions pour trouver grâce devant le Seigneur.

Bien-aimés, notre méditation sur les propos de Ben Sira le Sage nous a donné de comprendre qu’il ne s’agit pas de trouver grâce devant n’importe qui. Il s’agit et suffit, pour nous, de trouver grâce devant le Seigneur. Et pour ce faire, considérons, à sa juste valeur, cette disposition que le Seigneur prend, toujours en premier lieu, en notre faveur. Dans la grâce à trouver devant le Seigneur, nous nous refusons de croire ou de vous dire, que l’initiative nous revient. En effet, trouver grâce devant le Seigneur est d’abord le signe que le Seigneur nous invite, tous et chacun, à ses noces, de son propre chef. En outre, la belle dynamique du salut veut que Lui, le Seigneur qui invite, ait une option préférentielle pour les pauvres, les estropiés, les boiteux, les aveugles, ceux qui n’ont pas a priori quelque chose à lui redonner. Merci au Seigneur Dieu qui nous a invités, le Père Rémi et Moi, à venir auprès de vous et a fait que nous trouvions grâce en Lui.

Bien-aimés, là où il y a quelqu’un qui invite, là se trouve celui qui est invité et qui trouve grâce devant son hôte. Il est intéressant, pour celui qui est invité, d’avoir certaines qualités. Dans la perspective du salut pour les Hébreux, l’auteur de la lettre aux hébreux s’intéresse à ce que ces derniers ont réalisé, à savoir, le simple fait de venir vers Dieu, vers la montagne de Sion, vers la ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, vers l’assemblée des premiers-nés dont les noms sont inscrits dans les cieux. Venir vers Jésus, tel a été le choix de ceux qui n’appartenaient pas encore à Jésus. C’est par cette option de venir à lui qu’ils ont trouvé grâce devant le Seigneur. Aussi, ce choix ne peut être accompagné que d’une qualité toute rare et exceptionnelle qu’est l’humilité. Celle-ci, vue comme une vertu sine qua non, nous évite toute honte face à celui qui nous invite et qui a pris sur lui de se faire humble. Mieux encore, elle est exigée ou recommandée dans l’accomplissement de toutes choses afin d’être aimé plus qu’un bienfaiteur. Elle est, contrairement à tout ce qui se dit, le fait d’un abaissement. L’humble de cœur dans ce qu’il fait et lorsqu’il est invité aux repas des noces du Seigneur, est forcément celui qui a déjà trouvé et continue de trouver grâce devant lui. Faisons tout avec humilité.

Amen.

Père Vivien

Homélie du 21 août 2022

Homélie du 21 août 2022

Homélie 21ème Dimanche Temps Ordinaire C

Bien-aimés de Dieu, dans la vie, nous avons, tous, des objectifs. Cela est d’autant plus intéressant lorsque nos objectifs concordent avec une promesse et un avenir voulus par le Seigneur, comme celui énoncé dans la page d’Evangile : « Alors, dit le Seigneur, on viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le Royaume de Dieu ». Aujourd’hui plus que jamais, nos cœurs et nos âmes doivent rester concentrés sur cette ultime grâce dont nous pouvons bénéficier parce qu’elle nous est réservée et promise. Vers cette ultime terre de Dieu, vers ce paradis où des places nous sont proposées et réservées, comment ne pas se mobiliser, se remettre en question et aller de l’avant, sur la base de ce que les textes nous enseignent.

Bien-aimés, pendant qu’il est temps, notre mobilisation, pour prendre place aux sièges préparés pour nous, doit consister à nous efforcer d’entrer par la porte étroite. Ce n’est pas, par les grandes choses, par nos grands mérites, par nos seules forces, qu’on parviendra au salut de Dieu dans son royaume. C’est plutôt, entre autres, par et grâce à notre humilité que le Seigneur se penchera, se mettra la ceinture autour des reins, nous installera et nous servira. Notre mobilisation consistera, en outre, à ne pas nous mettre en retard lorsqu’il s’agit d’entrer, car le maitre de maison peut se lever à n’importe quel moment et fermer la porte. Pour éviter les grincements de dents et les pleurs parce que nous avons été interdits d’accès, ou pour ne pas avoir à entendre cette sentence aussi lourde que désagréable du genre « je ne pas d’où vous êtes », mieux vaut faire des mains et des pieds pour nous faufiler, par notre humilité, et notre attachement à l’amour de Dieu et du prochain.

Par ailleurs, la mobilisation pour accéder aux places réservées pour nous, notre tension vers le salut, ne se fait pas sans le préalable d’une remise en question quotidienne sur la base des leçons de la vie. C’est en ce sens que l’interpellation de l’auteur de la lettre aux hébreux nous semble plus que d’actualité. « Redressez les mains inertes et les genoux qui fléchissent, et rendez droits pour vos pieds les sentiers tortueux. Ainsi, celui qui boite ne se fera pas d’entorse ; bien plus, il sera guéri ». Rien ne se fait ni ne se réussit sans sacrifice, sans remise en question, sans réparation, sans désir de s’améliorer. Ainsi vers le salut, chaque fois que nous tombons, chaque fois que nous nous enlisons, notre devoir et notre droit sont de nous relever, de nous redynamiser pour courir et marcher de nouveau.

Pour nous et pour notre salut, il y a et aura toujours ce que chacun de nous devra faire pour son propre compte. Mais, il y a et il existera toujours ce que les autres peuvent faire pour nous. Le Seigneur avait annoncé ce que les rescapés feraient pour les autres : « De toutes les nations, ils ramèneront tous vos frères, en offrande au Seigneur jusqu’à Jérusalem ». La dynamique du Salut emporte avec elle tous les efforts que nous fournissons les uns pour les autres. Autant chacun améliore et augmente ses points pour gagner sa place au ciel de Dieu, autant une démarche commune, les uns pour les autres, n’est pas de trop. Dès lors, les yeux et les cœurs fixés sur la promesse de salut faite à tous et à chacun, apprenant des leçons de la vie sans nous décourager, allons de l’avant toujours plus haut, toujours plus fort avec la grâce de Dieu et nos propres concours.

Amen.

Père Vivien

Homélie du 28/08/2022 – Dernière du Père Rémi

Homélie du 28/08/2022 – Dernière du Père Rémi

« Mon fils, accompli toute chose dans l’humilité, et tu seras aimé plus qu’un bienfaiteur. »

« Qui s’élève, sera abaissé, qui s’abaisse sera élevé. »

Frères et sœurs, la liturgie de ce 22ème dimanche ordinaire oriente notre méditation sur la petitesse et l’humilité. L’auteur du livre de Ben Sirac le sage, nous disait tout à l’heure, mon fils accomplis toute chose dans l’humilité, et Jésus dans l’Évangile le confirme, en s’adressant aux juifs. « Qui s’élèvent sera abaissé et qui s’abaisse sera élevé ». Et en effet Jésus avait remarqué la manière dont les invités prennent place au repas des noces et il leur dit, quand tu es invité, ne va pas te mettre à la première place. Jésus invite à l’humilité, car celle-ci nous aide à accepter notre petitesse. Jésus lui-même a donné le plus bel exemple d’humilité en ne cherchant pas la première place, mais celle du service : « celui qui veut être le premier Qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous » dit-il aux apôtres Jean et Jacques.

Bien sûr, frères et sœurs, Dieu nous encourage à développer nos talents là où nous sommes, car il n’est pas défendu d’aspirer à la réussite, de travailler pour parvenir aux premières places, de vouloir monter dans la hiérarchie, de vouloir faire partie des gagnants ; mais aux yeux de Dieu ce qui fait la grandeur d’une personne, femme ou homme, ce n’est pas forcément sa réussite, si brillante soit elle, c’est surtout la qualité d’amour et de services dont on aura fait preuve à l’égard de son prochain, quelque soit la place qu’il aura réussi à atteindre dans la société.

Oui Jésus ne nous invite pas à être les derniers et ne nous reproche pas de vouloir arriver aux premières places, si l’on est doué pour cela, mais à condition que ce soit toujours pour se mettre au service des autres par amour et dans l’humilité. Saint-Paul le disait aux chrétiens de Philippe : « ne faites rien par rivalité ni par gloire, mais avec humilité et amour. »

Alors frères et sœurs ne restons pas enfermé dans le cercle des amis, sachons ouvrir notre cœur et notre table à ceux et celles qui sont différents de nous, comme Jésus nous le disait tout à l’heure. « N’invite pas des amis, des fiers, mais invite tous ceux et celles qui ne peuvent pas te rendre en retour. » Le Christ nous rassemble ce matin, de toute culture, à sa table eucharistique pour nous nourrir de son corps, comme Il nous rassemblera un jour à sa table du banquet éternel. Vivons déjà cette fraternité à travers cette célébration eucharistique, afin d’y communier un jour avec le Père, le Fils et le Saint-Esprit à la table du banquet éternel pour les siècles des siècles.

Amen.

Père Rémi

Lundi 15 août 2022 – Homélie

Lundi 15 août 2022 – Homélie

Assomption

« De Marie qu’on publie et la gloire et les grandeurs. Amen ! Qu’on l’honore, qu’on l’implore, qu’elle règne sur nos cœurs. » C’est, avec l’inspiration que nous donnent ces mots, que nous voulons célébrer dignement la Vierge Marie, Mère de notre Seigneur Jésus Christ, en son assomption, en sa montée au ciel de Dieu. Montée au ciel, assumée par Dieu qui lui a donné de vivre et de réaliser sa sainte volonté sur terre, nous croyons que Marie attend de nous que nous puissions la publier, comme toutes ces générations qui ont bien su le faire, l’honorer, l’implorer et la laisser régner sur nos cœurs. N’est-ce pas là tout un programme qui déroule le plan de l’assomption de la Vierge Marie ? En effet, autant Marie est assumée par Dieu, autant nous devons l’assumer, nous ses enfants.

Pour mener à bien cette belle perspective de publier de Marie sa gloire (valeur) et ses grandeurs, nous faisons écho à la vision que Saint Jean a eu dans le livre de l’Apocalypse, la concernant. De Marie, nous ne nous contentons pas seulement d’enseigner qu’elle a eu la joie, comme femme choisie entre toutes les femmes, de mettre au monde un fils qui est le berger de toutes les nations, les conduisant avec un sceptre de fer. Nous faisons mieux et plus, en publiant les circonstances dans lesquelles elle est parvenue à réaliser le salut, la puissance et le règne de notre Dieu et donc le pouvoir de son Christ. En effet, Marie, nous la publions en ce qu’elle a connu les douleurs et la torture d’un enfantement, qu’elle a su protéger son fils contre les assauts de l’ennemi, afin que le plan de salut de Dieu s’accomplisse.

Après avoir publié notre Maman Marie, en si peu mais grandes choses, nous voulons l’honorer, autrement dit lui rendre l’honneur qui lui est dû. Marie, nous l’assumons ; Dieu l’assume, parce qu’elle s’est assumée comme une femme, choisie entre toutes les femmes, qui appartient à Dieu et dont le cœur ne battait que pour Dieu à qui elle a dit son fiat, son consentement à le suivre dans le projet de salut des nations. D’ailleurs, l’Apôtre Paul nous enseigne que Dieu honore la vierge Marie en lui donnant de recevoir la vie puisque, après le christ, cette vie donnée revient à ceux qui appartiennent au Christ, parmi lesquels donc Marie. Nous assumons qu’elle est dans la pleine vie de Dieu puisqu’elle est honorée comme celle qui s’est totalement dévouée à Dieu, celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part de Dieu.

Enfin, nous l’implorons et voulons qu’elle règne sur nos cœurs. Malgré notre publicité et notre hommage honorifique à la Vierge Marie, nul d’entre nous ne la proclame déesse. Nous la plaçons à la place qui lui est donnée. Ainsi nous l’implorons en tant que le Seigneur a fait pour elle des merveilles, qu’il s’est penché sur la servante qu’elle est. Nous l’implorons car elle a un cœur aimant qui sait se plier aux demandes de ses enfants pour les présenter, à son tour, à son Fils.

Nous ne publions pas pour oublier. Nous n’honorons pas pour ensuite déshonorer. Nous n’implorons pas pour, par la suite, refuser d’être fidèle. Nous sommes de ceux qui aiment Marie parce qu’en son cœur elle a aimé son Fils et lui a appartenu comme disciple et servante. Elle règne dans nos cœurs car en nos cœurs, règne le Christ. Elle règne sur nos cœurs, car nous ne pouvons pas ne pas aimer celle qui a porté, en son sein, notre Sauveur. Elle règne dans nos cœurs car tout simplement elle est Marie, et nous l’assumons.

Père Vivien

Dimanche 14 août 2022 – Homélie

Dimanche 14 août 2022 – Homélie

20ème Dimanche Temps Ordinaire C

 Bien-aimés de Dieu, de tout ce que nous pouvons retenir de la lettre aux Hébreux, nous ne saurions faire fi de l’appel à ne pas être « accablés par le découragement ». L’auteur de cette lettre ne s’est pas privé d’interpeler les hébreux enclins à se décourager sur le chemin de la foi, d’un nouvel engagement à la suite du Christ, d’un choix d’abandonner le péché. Il nous a paru nécessaire de nous arrêter, à la lumière de cette interpellation, sur notre tendance quotidienne ou intermittente de nous décourager en divers domaines, surtout en matière de vie de foi. Ainsi, au souvenir des lectures qui viennent d’être faites, nous remarquons des manières de faire ou d’être vouées à la construction d’un mode de vie anti-découragement.

            Bien-aimés, ce que nous vous dirons sur Jésus, suscitera, en certains d’entre nous, cette envie de dire que cela est d’une autre époque. Mais, nous croyons fermement, pour notre gouverne personnelle et pour un coaching qui sied en termes d’accroissement spirituel, qu’en Jésus nous avons et trouvons le modèle par excellence de l’endurance. D’ailleurs, lorsque l’auteur de la lettre aux Hébreux présente le Christ, il déclare ceci : « Renonçant à la joie qui lui était proposée, il a enduré la croix en méprisant la honte de ce supplice, et il siège à la droite du trône de Dieu ». A vrai dire, entre la joie qu’il avait déjà d’annoncer la sainte volonté de Dieu et de s’épanouir au milieu d’un monde à porter vers le salut, et le début de sa passion le conduisant sur le chemin de la croix, cet ignominieux supplice, Jésus aurait pu prétendre à un découragement, somme toute, normal ou compréhensible. Mais en fait, Jésus n’a jamais eu le temps, ni le besoin, encore moins l’intention de se décourager. Pour preuve, l’auteur de la lettre aux Hébreux, voulant mettre en exergue le fort mental du Christ, relève que non seulement il n’a pas eu honte du supplice, mais encore il a méprisé cette honte. Dans le même sillage, lorsque le Christ annonce ses souffrances et sa future mort sur la croix, il utilise les signes du feu qu’il va, de son initiative, apporter sur la terre et du baptême, donc de l’eau, qu’il va recevoir. Point de découragement en Jésus, car c’est lui qui déclare son impatience à ce que le feu du Saint Esprit embrase le monde et son devoir de recevoir ce baptême de sang sur la croix, malgré l’angoisse qui est la sienne jusqu’à ce qu’il soit accompli. Le découragement n’est pas inscrit dans le vocabulaire de Jésus, car il ne peut exister en Lui qui, sachant qu’il devait aimer les siens jusqu’au bout (Jn 13), manifeste une détermination farouche malgré les angoisses et les risques de honte et que sais-je encore.

            Si le découragement a été notre quotidien, s’il a souvent pris le dessous sur nous, cela n’a jamais été le cas pour Jésus et pour Jérémie malgré l’hostilité qu’il a subie. Ce qui, au-delà du modèle de Jésus et de Jérémie, devrait nous empêcher de nous décourager, c’est de nous dire et rappeler, chaque fois ou tous les jours, que nous n’avons pas encore fini de résister jusqu’au sang dans la lutte que nous menons contre le péché et sur le chemin de la foi. C’est enfin de pouvoir, comme le psalmiste, croire et espérer que, de l’horreur du gouffre, de la vase et de la boue de nos épreuves, le Seigneur nous tire, nous fait reprendre pied sur le roc et raffermit nos pas. Au lieu de laisser notre esprit s’engloutir dans les pensées qui mènent au stress sans qu’on ne puisse être productif, disons-nous que le Seigneur pense à nous, se penche vers nous pour entendre notre cri.  

Père Vivien

Dimanche 7 août 2022 – Homélie

Dimanche 7 août 2022 – Homélie

19ème Dimanche Temps Ordinaire C

 « Nous attendons notre vie du Seigneur : il est un appui, un bouclier. Que ton amour, Seigneur, soit sur nous comme notre espoir est en toi ». Il nous a paru intéressant et important de reprendre à notre propre compte et pour notre intercession, ces propos du psalmiste. Nous pensons y avoir remarqué une déclaration de foi et d’espérance. Le psalmiste, s’adressant au Seigneur, et bien sûr à personne d’autre que lui, proclame qu’il attend la vie de ce dernier, car il est pour lui un appui et un bouclier. Chacun d’entre nous, déjà bien avancé dans la vie en cette terre ou bien venant de naitre, il y a peu, comme Marie Anastasia Violaine, a le droit de dire ou de se dire ou d’entendre dire ceci : j’attends ma vie du Seigneur. En effet, autant nous savons que nous détenons de Dieu l’être, l’existence et la croissance, autant nous reconnaissons que sans lui, nous ne pouvons rien faire, et cela Jésus nous l’a bien enseigné.

D’ailleurs, l’auteur du livre de la sagesse (18, 1-9) raconte à sa manière comment le peuple a obtenu la vie attendue du Seigneur. Il déclare que ce dernier a « accueilli à la fois le salut des justes et la ruine de leurs ennemis. En même temps que tu frappais nos adversaires, tu nous appelais à la gloire ». La vie, l’être, l’existence et la croissance que nous attendons de Dieu est salut de nos âmes et gloire en Dieu seul.

En outre, Abraham et Sara nous sont proposés comme exemples de ceux et celles qui attendent leur vie du Seigneur. Sans savoir de quoi leur lendemain serait fait, mais seulement grâce à leur foi, définie comme « une façon de posséder ce que l’on espère », la vie que Dieu leur a donnée a été d’obéir à son appel en tout et pour tout. Cette vie a aussi été d’être ceux par qui une descendance innombrable a pu naitre. A Abraham et Sara, Dieu a donné la vie qu’ils attendaient, une vie d’obéissance à sa volonté. Par eux, Dieu a donné la vie à une descendance. Déclarer que nous attendons notre vie du Seigneur, c’est donc dire que tout dépend de lui et que nous lui devons obéissance dans la foi et l’espérance, sans être des obstacles à son plan et à son œuvre. A ce propos, les parents qui donnent la vie de Dieu à leurs enfants, comme Marie Anastasia Violaine, doivent obéissance à Dieu pour pouvoir bien les éduquer.  

Par Jésus, Dieu ne peut pas ne pas nous donner la vie que nous attendons de lui. D’abord, Jésus nous révèle que notre Père a trouvé bon de nous donner le royaume, autrement dit, la cité ou la patrie à laquelle nous aspirons et dans laquelle nous vivons déjà et vivrons de son amour. Ensuite, il nous enseigne que cette vie est une existence durant laquelle nous sommes les gens de Dieu qui attendent, en mode veille. Nous vivons et vivrons parce que le Seigneur nous met à table et passe nous servir. Enfin, la vie que nous attendons de lui appelle que nous soyons de ceux et celles qui sont les bons intendants de la charge qu’il nous a confiée de servir à son Personnel la ration de nourriture. Et cette vie se prolonge dans le fait qu’il choisisse lui-même de nous établir sur tous ses biens. Une vie d’attente et une vie active c’est ce que nous attendons du Seigneur et qu’il nous donne. Notre vie attendue et donné mérite d’être bien vécue.

Amen.

Père Vivien

Dimanche 31 juillet 2022 – Homélie

Dimanche 31 juillet 2022 – Homélie

18ème Dimanche Temps Ordinaire C

Bien-aimés, dans le cadre de notre accroissement spirituel, autrement dit, du développement de notre foi en Dieu, il est juste et bon qu’on se fasse accompagner par notre Jésus Christ. Alors qu’il lui est demandé de trancher sur une affaire de patrimoine, il fait mine, sur un ton interrogatif, de chercher à savoir qui l’a établi juge ou arbitre, comme pour dire qu’il ne s’intéresse pas à ce genre de situation. Pourtant, c’est bien lui qui donne la sentence suivante : « Gardez-vous bien de toute avidité, car la vie de quelqu’un, même dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède. » Nul besoin de vous rappeler que Jésus s’intéresse à l’Homme et à ce que ce dernier vit ou expérimente.

Cette sentence, en mode impératif, interpelle tout homme par rapport à ce dont dépend sa vie. Dans sa prise de parole sur l’homme, Jésus déclare qu’il y a bien des choses dont ne doit pas ou ne devrait pas dépendre la vie d’un homme, même s’il est dans l’abondance ou la réussite après la peine. En effet, sous la plume de l’évangéliste Saint Luc, Jésus laisse entendre ce que l’homme possède certes mais dont ne dépend pas son existence. Si l’homme possède des biens acquis selon ce qu’a apporté son premier bien ; s’il possède du temps pour se reposer et jouir de l’existence, ce n’est pas de cela que dépend sa vie. Si l’homme s’est donné de la peine, si son cœur n’a jamais connu de repos, jusqu’à sa propre réussite, s’il ne s’est pas donné de la peine et pourtant bénéficie des souffrances d’une autre personne, ce n’est pas de cela que dépend sa vie.

On est en droit de se demander ceci : si ce n’est pas de cela que dépend la vie d’un homme, alors qu’il s’est donné de la peine, qu’il ne s’est presque pas reposé, qu’il a souffert, qu’il a voulu profiter de ses jours, de quoi alors dépend-elle la vie d’un homme ? Pour Jésus, c’est clair, la vie d’un homme ne saurait dépendre des biens qu’il possède ou du temps qu’il se donne, d’autant plus qu’un jour ou l’autre, on lui redemandera sa vie. Pour Qohéleth, cela n’est que vanité. Selon le psalmiste, aux yeux de Dieu, mille ans sont comme hier, c’est un jour qui s’en va, une heure dans la nuit, ils les balaie, ce n’est qu’un songe, dès le matin, c’est une herbe changeante, elle fleurit le matin, elle change, le soir, elle est fanée, desséchée.

L’essentiel dont dépend la vie d’un homme se trouve donc ailleurs. S’il sait que ses jours sont comptés, qu’on peut lui redemander sa vie à n’importe quel moment et qu’en définitive, rien ne dépend vraiment de lui, il a ceci qu’il lui reste à faire. D’abord, il lui faut se laisser instruire de la vraie mesure des jours qu’il a sur terre. Ensuite, il n’a qu’à prier le Seigneur de le rassasier chaque matin de son amour. Enfin, puisse-t-il amasser, car cela est nécessaire, mais en vue de Dieu, et se renouveler sans cesse par rapport à ce qui est juste et bon en ce monde.

Amen.

Père Vivien

Messe d’action de grâce du Père Rémy – Dimanche 3 juillet 2022

Le dimanche 3 juillet 2022, nous avons célébré la messe d’action de grâce pour le départ de Père Rémy de la paroisse.

Cette messe à été enregistré (qu’en audio). Vous trouverez ci-dessous l’homélie et le mot de remerciement à la fin.

Homélie

Messe du dimanche 3 juillet 2022 – Homélie

Mot de remerciement

Messe du dimanche 3 juillet 2022 – Mot de remerciement

Dimanche 7 février 2021 – Homélie

Dimanche 7 février 2021 – Homélie

5ème dimanche du temps ordinaire – Année B

« Tout le monde te cherche »

Aujourd’hui, nous voyons Jésus à Capharnaüm, le centre de son ministère, et plus exactement chez Simon Pierre : « En quittant la synagogue, Jésus, accompagné de Jacques et de Jean, alla chez Simon et André » (Mt 1, 29). Là il retrouve la famille de ceux qui écoutent sa Parole et la mettent en pratique (cf. Lc 8, 21). La belle-mère de Pierre est malade et Il va vers elle, d’un geste qui va au-delà de ce qu’on entend dans le passage, il lui donne la main, la met debout et elle peut reprendre ses activités.

Jésus s’approche des pauvres et souffrants qu’on lui amène et les guérit par le seule geste d’étendre sa main, par un très bref contact avec Lui, qui est source de vie, ils sont libérés-sauvés.

Ils cherchent tous Jésus, certains le font poussés par une certaine obligation, d’autres peut-être inconsciemment, puisque « notre cœur est sans repos jusqu’à ce qu’il repose en Lui » (Saint Augustin).

Mais, de la même manière que nous Le cherchons parce que nous avons besoin qu’il nous libère du mal et du Malin, Lui il vient vers nous et s’approche afin de rendre possible ce que nous serions incapables de faire par nous-mêmes. Il s’est rendu faible afin de nous racheter, nous qui sommes faibles, « Je me suis fait tout à tous pour en sauver à tout prix quelques-uns » (1Co 9, 22).

Il y a une main tendue vers nous, qui sommes accablés par tant des maux, il suffit de lui tendre la nôtre et nous nous retrouverons sur pieds et pourrons reprendre nos occupations. Nous pouvons « tendre » la main par la prière, en prenant exemple sur le Seigneur : « Le lendemain, bien avant l’aube, Jésus se leva. Il sortit et alla dans un endroit désert, et là il priait » (Mc 1, 35).

De plus, l’Eucharistie chaque dimanche est la rencontre avec le Seigneur qui vient pour nous relever du péché de la routine et du découragement, pour faire de nous des témoins vivants d’une rencontre qui nous renouvelle constamment, et qui, avec Jésus, nous rend vraiment libres.

A M E N

Père Henry

Dimanche 10 janvier 2021 – Homélie

Dimanche 10 janvier 2021 – Homélie

Baptême du Seigneur – Année B

« Jésus vint à Nazareth, ville de Galilée et fut baptisé par Jean dans le Jourdain. Il y eut une voix venant du ciel qui disait : Tu es mon Fils bien aimé en toi je trouve ma joie. »

Frères et sœurs avec la fête du baptême de notre Seigneur Jésus Christ en ce dimanche termine la longue série des festivités de Noël qui nous ont permis de nous retrouver en famille malgré les mesures de crises sanitaire de distanciation. Nous avons adoré l’enfant Dieu en y mettant de la jpoie dans nos coeurs, nous avons loué la maternité de la Vierge Marie et dimanche dernier célébré la manifestation de l’enfant Dieu , son Épiphanie aux nations païennes par la visite des rois mages qui disaient. « Nous avons vu son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »Ils ont offert leurs cadeaux précieux en adorant l’enfant Dieu Jésus.

Aujourd’hui par cette fête du baptême de Jésus qui inaugure son ministère public l’Église nous invite à entrevoir la signification de notre propre qui est celle d’un engagement à vivre en communion d’amour en fils et fille de Dieu car par notre baptême nous devenons enfants de Dieu appelés à témoigner de cette foi trinitaire dans laquelle nous sommes baptisés.

Mais le baptême de Jésus que nous célébrons en ce jour a de quoi nous surprendre , lui Jésus est le Fils de Dieu , le sans péché a-t-il besoin de recevoir le baptême de Jean Baptiste qui comporte l’aveu de ses péchés et la décision de se convertir ? Oui Jean Baptiste le reconnaît dans l’évangile de saint Mathieu quand il dit : « c’est moi qui devait être baptisé par toi et non le contraire, mais devant l’insistance de Jésus Jean s ‘exécute.

Par son baptême Jésus a voulu montrer que sa solidarité avec les hommes est totale, il ne se met pas à distance avec le monde, lui qui n’a pas péché il prend sur lui les péchés du monde comme le serviteur souffrant dont nous parle le prophète Isaïe il portera nos péchés jusqu’à la croix afin de libérer les captifs et les conduire à la lumière ceux qui habitent les ténèbres.

Le baptême de Jésus est la manifestation de cette mission du serviteur souffrant, de sa solidarité en tout avec les hommes sauf le péché , car il est le Fils de Dieu le sans péché et sa solidarité ira jusqu’à se faire pécheur avec nous afin de nous élever vers son Père pour faire de nous les enfants d’un même Père appelés à la dignité de fils et filles de Dieu

Oui frères et sœurs l’occasion pour nous en cette fête de nous rappeler notre baptême et de nos engagements que nous devons prendre pour témoigner de cette foi baptismale. En effet après son baptême Jésus inaugure sa vie publique par l’annonce de la bonne nouvelle à tout le peuple dans les villes et villages . Quel témoignage faisons-nous de notre baptême, prenons-nous notre part dans l’annonce de cette bonne nouvelle au nom de cette foi baptismale. Quelle importance donnons-nous à notre baptême surtout celui des enfants qui doit nous engager à leur inculquer cette foi trinitaire et non pas attendre que  l’enfant puisse choisir. Aujourd’hui en célébrant le baptême de Jésus chacun de nous est appelé à s’interroger sur son propre baptême et l’engagement qu’il doit prendre pour témoigner de sa foi baptismale parce que nous avons revêtu le Christ en étant régénérés dans les eaux du baptême, et en prenant conscience  de l’importance du baptême des enfants. Écoutons aujourd’hui le Fils bien aimé du Père dont la voix authentifie pour être ses témoins et messagers de la bonne nouvelle en vivant notre foi baptismale dans une société de plus en plus indifférente à la foi chrétienne. Comment témoigner , vivre en communion d’amour , ne pas avoir peur de montrer notre foi chrétienne non pas dans la provocation mais dans l’acceptation de l’autre et en étant fiers de ce que je suis , nous engager pour lutter contre tous ceux qui mettent en doute ma foi par toutes sortes de moyens et qui poussent beaucoup de chrétiens aujourd’hui à déserter nos Églises.

En ce jour prions pour ceux et celles qui seront baptisés cette année dans notre groupement surtout les adultes qui recevront les trois sacrements de l’initiation chrétienne dans la nuit de Pâques . Prions pour ceux et celles qui ont reniés leur foi baptismale , prions pour ceux et celles qui, aujourd’hui meurent à cause de leur foi chrétienne , ceux et celles qui sont persécutés à cause de leur appartenance au Christ , que le Fils bien aimé du Père soit leur force, leur espérance dans ces moments d’épreuve pour ne jamais abdiquer. Demandons à Dieu de nous donner la force de demeurer fidèles à notre foi baptismale pour pouvoir la proclamer à chacune de nos eucharisties en actes et en paroles tout au long de notre vie. Dieu Père Fils et Esprit Saint soit loué pour les siècles des siècles

A M E N

Père Rémy