Homélie 22ème Dimanche Temps Ordinaire C
Bien-aimés, à la veille de mon départ pour mon pays d’origine et de service sacerdotal, et à quelques jours du départ du Père Rémi, pour une autre paroisse dans votre diocèse, une des phrases de Ben Sira le Sage, dans la première lecture, a motivé notre méditation : « Tu trouveras grâce devant le Seigneur ». En effet, autant le Père Rémi a trouvé grâce auprès du Seigneur dans vos mûrs, entre et avec vous, ce durant cinq années, autant moi aussi, en un mois et quelques jours, joie, grâces et paix m’ont accompagné. Mais, il reste que la Parole de Dieu nous présente les modalités, les étapes à franchir, et les conditions pour trouver grâce devant le Seigneur.
Bien-aimés, notre méditation sur les propos de Ben Sira le Sage nous a donné de comprendre qu’il ne s’agit pas de trouver grâce devant n’importe qui. Il s’agit et suffit, pour nous, de trouver grâce devant le Seigneur. Et pour ce faire, considérons, à sa juste valeur, cette disposition que le Seigneur prend, toujours en premier lieu, en notre faveur. Dans la grâce à trouver devant le Seigneur, nous nous refusons de croire ou de vous dire, que l’initiative nous revient. En effet, trouver grâce devant le Seigneur est d’abord le signe que le Seigneur nous invite, tous et chacun, à ses noces, de son propre chef. En outre, la belle dynamique du salut veut que Lui, le Seigneur qui invite, ait une option préférentielle pour les pauvres, les estropiés, les boiteux, les aveugles, ceux qui n’ont pas a priori quelque chose à lui redonner. Merci au Seigneur Dieu qui nous a invités, le Père Rémi et Moi, à venir auprès de vous et a fait que nous trouvions grâce en Lui.
Bien-aimés, là où il y a quelqu’un qui invite, là se trouve celui qui est invité et qui trouve grâce devant son hôte. Il est intéressant, pour celui qui est invité, d’avoir certaines qualités. Dans la perspective du salut pour les Hébreux, l’auteur de la lettre aux hébreux s’intéresse à ce que ces derniers ont réalisé, à savoir, le simple fait de venir vers Dieu, vers la montagne de Sion, vers la ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, vers l’assemblée des premiers-nés dont les noms sont inscrits dans les cieux. Venir vers Jésus, tel a été le choix de ceux qui n’appartenaient pas encore à Jésus. C’est par cette option de venir à lui qu’ils ont trouvé grâce devant le Seigneur. Aussi, ce choix ne peut être accompagné que d’une qualité toute rare et exceptionnelle qu’est l’humilité. Celle-ci, vue comme une vertu sine qua non, nous évite toute honte face à celui qui nous invite et qui a pris sur lui de se faire humble. Mieux encore, elle est exigée ou recommandée dans l’accomplissement de toutes choses afin d’être aimé plus qu’un bienfaiteur. Elle est, contrairement à tout ce qui se dit, le fait d’un abaissement. L’humble de cœur dans ce qu’il fait et lorsqu’il est invité aux repas des noces du Seigneur, est forcément celui qui a déjà trouvé et continue de trouver grâce devant lui. Faisons tout avec humilité.
Amen.
Père Vivien