Un an après … Méditations avec Notre-Dame de Paris

Ce dimanche de Pâques nous n’avons pas pu nous rassembler dans nos églises Saint-Germain et Saint-Médard. Personne non plus n’a pu se rassembler à Notre-Dame. Depuis le 17 mars les lieux de culte sont vides. Les rues et les marchés, les cafés et les restaurants, les cinémas et les théâtres, les chantiers et les bureaux sont vides. Nous ne pouvons plus nous rassembler dans nos églises, nous ne pouvons plus nous rassembler du tout. Nous souhaitons que cette modeste lettre-méditation nous permet de garder le lien.

Et si cette semaine nous nous rassemblions autour de Notre-Dame de Paris ? Le journal La Croix, avec son Hebdo, a voulu un an plus tard, après le feu, donner la parole à des écrivains. Certains textes sont de véritables méditations qui vont nous permettre de pousser les portes du confinement.

Françoise et Dominique

1 – Même fermées, les églises ne sont jamais vides

En apparence, tout manque. Dans la réalité, elles sont chargées jusqu’à exploser. À cause de l’accumulation. Le temps s’y est entassé. Cette force du temps, on la ressent lorsque les deux battants de la porte s’ouvrent. Que ce soit une chapelle ou une cathédrale, vous recevez cette force en pleine figure comme un effet de souffle. Le poids de l’intérieur qui se libère est très violent. Cette pression est faite des ténèbres, des odeurs, peut-être aussi des prières qui se sont accumulées. Comme une déflagration. Vous êtes en état de sidération. Il faut du temps pour reprendre ses esprits. Ce moment est bouleversant, car l’air de l’extérieur, la lumière réaniment quelques instants ces sanctuaires. Une brève résurrection. Alors quand les portes d’une église restée closes trop longtemps se referment, c’est un crève-cœur…

La fermeture change tout. Elle confère au sanctuaire une intériorité secrète. Une intégrité en même temps que la permanence d’un manque. C’est mystérieux et paradoxal : à la fois une absence et la présence d’un hôte insaisissable.

Jean- Paul Kaufmann
Né en 1944 J.P Kaufmann est journaliste et écrivain.
Enlevé en mai 1985 au Liban, il a été libéré en mai 1988.
J.P Kaufmann ne cesse d’aborder la problématique de l’enfermement.

Prions Notre Dame avec Jean-Paul II

Quand il vient pour la première fois à Paris, le 30 mai 1980, le Pape Jean-Paul II prononce une prière au pied de la statue de Notre-Dame de Paris.

Vierge Marie, au cœur de la Cité
Nous vous prions pour cette ville capitale.
Vous, l’Intacte, gardez-lui la pureté de la foi !

Vierge Marie, depuis ce bord de Seine,
Nous vous prions pour le pays de France.
Vous, Mère, enseignez-lui l’espérance !

Vierge Marie, en ce haut lieu de chrétienté,
Nous vous prions pour tous les peuples de la terre.
Vous, pleine de grâce, obtenez qu’ils soient un dans l’Amour.

Des nouvelles du Père Joseph

« Bonjour. Ici aussi on a arrêté les célébrations publiques. Les fidèles de la communauté appellent tout le temps pour me dire que je leur manque. On anime des émissions à la radio pour les accompagner. En ce moment le confinement n’est pas total. On a mis un couvre-feu pour 20h. N’empêche le nombre de cas augmente. Mais on est trop inquiet pour ce qu’on appelle les cas communautaires. Leur nombre monte. Toutefois notre région n’a pas encore connu de cas. Continuons d’implorer la miséricorde de Dieu. Heureux d’avoir de vos nouvelles. »

Ce dimanche de la Miséricorde

A la demande du pape François, prions pour nos « frères et sœurs des Eglises d’Orient » qui célèbrent Pâques ce 19 avril 2020, selon le calendrier Julien.

« Annonçons ensemble : ‘Le Seigneur est vraiment ressuscité !’ (Lc 24,34). Spécialement en ce temps d’épreuve, nous sentons quel grand don est l’espérance qui naît de ressusciter avec le Christ ! »

Secrets d’Histoire » consacré à sainte Thérèse de Lisieux

Après avoir consacré une émission à succès sur Jésus, l’émission Secrets d’Histoire va présenter, le lundi 4 mai sur France 3, un numéro spécial sur une autre figure majeure de l’histoire chrétienne : sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, considérée comme la plus grande sainte du XXe siècle.

Peut-être une occasion de faire un pèlerinage confiné ?