Dimanche 29 Novembre 2020 – Homélie

Dimanche 29 Novembre 2020 – Homélie

Ier dimanche du temps de l’Avent – Année B

« Prenez garde, restez éveillés, car vous ne savez pas quand ce sera le moment. Veillez ! »

Frères et sœurs, avec ce premier dimanche de l’Avent, s’ouvre une nouvelle année liturgique et nous entrons dans la préparation de la venue du Fils de Dieu, dans cette période d’attente bouleversée par la crise sanitaire de ce virus qui ne doit pas nous enfermer, mais nous conduire à être des hommes et des femmes d’espérance et de foi.

La liturgie de ce jour nous presse de vivre ce temps en veillant et en priant avec la Vierge Marie, l’humble servante  du Seigneur.  « Prenez garde, veillez car vous ne savez pas l’heure quand le maître de maison viendra. »

Oui, depuis début novembre, on parle déjà de Noël dans les médias, toutes les rues sont ornées, tout le monde se presse autour des magasins. Mais pour nous chrétiens, qu’attendons-nous ? La venue de l’Emmanuel, Dieu avec nous, vient dresser sa tente au milieu de nous. Et comment allons-nous vivre cette attente durant ces quatre semaines ? Il nous est demandé de vivre cette attente dans la vigilance et la prière : restez éveillés.

Oui frères et sœurs, nous vivons beaucoup d’attentes dans nos vies, mais celle que nous nous préparons à célébrer dans quatre semaines a bouleversé l’histoire du monde : un Dieu qui s’est fait chair, un Dieu qui a pris le risque de s’incarner dans notre humanité pour nous rendre participants de sa nature divine. Oui, beaucoup d’entre nous ont vécu des attentes, attente d’une meilleure condition de vie devant la situation difficile, attente de ceux et celles qui cherchent du travail et déçu de ne pas trouver, attente joyeuse de jeunes couples qui se préparent au mariage, attente joyeuse d’une nouvelle naissance, attente anxieuse d’un malade devant la santé qui ne s’améliore pas surtout en ce moment de pandémie, attente du personnel soignant pour la guérison de leur malade en ce moment de pandémie. Mais pour nous, disciples du Christ, devant toutes ces attentes une seule est précisée, affirmée, et réalisée la venue de l’Emmanuel, celui qui nous rassemble tous les dimanches, et pour cela nous devons veiller pour entretenir la flamme de l’espérance, car nous attendons une évènement heureux, la venus du prince de la paix, le merveilleux conseiller Jésus Christ vrai Dieu et vrai homme. Nous devons veiller pour déceler sa présence qui est déjà au milieu de nous.

Oui, l’Eglise nous donne quatre semaines pour vivre cette attente en nous mettant à l’école de Marie, car elle aussi, en recevant l’annonce de l’ange Gabriel, a vécu dans une attente confiante et pleine d’espérance. « Je suis la servante du Seigneur, que tout se passe pour moi selon ta parole » dit Marie.

Oui, frères et sœurs, veillons dans  une attente faite de sérénité, car ce qui doit nous motiver en ce temps de l’Avent, c’est d’ouvrir nos cœurs pour accueillir l’Enfant Dieu. Ne nous laissons pas accaparer par le matériel dont cette fête fait l’objet en regardant ce qui se passe autour de nous, pour nous chrétiens, le centre de notre préparation, c’est l’accueil du Fils de Dieu à Noël, ne nous laissons pas détourner par ces multitudes de cadeaux qui encombrent notre vie et nous empêchent d’aller à l’essentiel, la préparation de la naissance du Fils de Dieu.

Veillons pour être prêt, afin d’accueillir à Noël, en communauté et en famille, l’Enfant Dieu. Que cette attente soit porteuse d’espérance en ce moment de pandémie, et disposons nos cœurs pour qu’à Noël, Dieu avec nous ne trouve pas un cœur triste, mais des cœurs rayonnants de joie et d’amour, malgré la période dure que nous traversons afin de pouvoir chanter avec les anges, les merveilles de Dieu. Veillons et demeurons vigilants pour accueillir Celui qui vient, et qui est déjà là et qui viendra à la fin des temps pour nous élever vers son Père et notre Père, vers son Dieu et notre Dieu. A lui honneur et gloire pour les siècles des siècles.

A M E N

Père Rémi

Dimanche 24 mai 2020 – Homélie

Dimanche 24 mai 2020 – Homélie

7ème dimanche de Pâques – Année A

« D’un seul cœur, ils participaient fidèlement à la prière avec quelques femmes dont Marie, la mère de Jésus. »

Frères et sœurs, il y a quelques jours, nous célébrions l’Ascension de notre Seigneur Jésus Christ, sa montée au ciel vers son Père et notre Père, vers son Dieu et notre Dieu, terminant ainsi sa présence physique auprès de ses Apôtres. En effet, pendant quarante jours après sa résurrection, il s’est manifesté à ses Apôtres au matin de Pâques, aux disciples d’Emmaüs, huit jours après avec Thomas, au bord du lac avec la pêche miraculeuse. Jésus les a réconfortés et leur a rappelé ce qu’il leur avait enseigné quand il était avec eux. Au jour de l’Ascension, il leur a demandé de rester unis, car il leur enverra l’Esprit-Saint qui parlera en eux, les guidera et les fortifiera dans l’annonce du mystère pascal : annoncer tout ce qu’ils ont vu et entendu à tout le peuple. Ainsi dans l’attente de la venue de cet Esprit, les Apôtres sont réunis en prière avec Marie, comme nous ce matin dans nos familles, en ce moment, pour partager la Parole de Dieu dans l’attente de l’Esprit-Saint. Leur prière n’est pas seulement une évocation de souvenir de ce qui s’est passé le Vendredi Saint ni le dimanche de la résurrection, mais une écoute de la Parole de Dieu dans une confiance totale au Seigneur, en celui qui est absent, mais qui est vivant spirituellement en eux, par son Esprit, qu’il enverra sur eux.

Oui, les Apôtres vivent cette attente dans la prière en étant solidaire avec Marie la mère de Jésus, non pas centrés sur eux-mêmes, mais sur la promesse du don de l’Esprit-Saint. Marie, Mère de Dieu, est l’accompagnatrice de ce nouveau peuple de Dieu qui se prépare à aller annoncer la Bonne Nouvelle du salut à toutes les nations en baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Marie, en prière avec les Apôtres, est là comme Mère de l’Eglise, cette Eglise qui va naître au jour de la Pentecôte lors de la venue de l’Esprit-Saint. Et Jésus prie pour les Apôtres et ceux qui croiront en leurs paroles : «  Ils sont à toi, et tout ce qui est en moi est à toi, eux sont dans le monde. »

Alors de quelle prière s’agit-il pour Jésus ? Une prière qui vient de son cœur plein d’amour, une prière qui est ouverture et communion vivante avec lui. Quelle est la valeur de la prière de Jésus ? Sa prière est joie car elle remplit le cœur d’une paix profonde que rien ne peut altérer. La prière est force, car elle communique une énergie indomptable qui rend capable des plus beaux dévouements, ce que les Apôtres feront plus tard dans leur témoignage auprès des nations. La prière est vie, car seul l’amour est fécond, car elle fait boire à la source même de tout amour et donc de toute la vie. Oui, le Christ prie et vit avec les Apôtres dans l’attente de la venue de l’Esprit-Saint. La prière de Jésus pour les Apôtres n’a pas de prix, elle met Dieu au cœur de notre vie. « Moi je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont dans le monde et moi je viens vers toi. » Cette prière de Jésus s’adresse à nous aujourd’hui, nous, qui sommes rassemblés ce matin dans nos familles Eglises domestiques, qui croyons au Christ ressuscité, car il nous a confiés à son Père et nous devons comme les Apôtres témoigner de lui là où nous sommes, en famille, pour demeurer fidèles à sa parole.

En cette semaine de préparation à la Pentecôte mettons-nous en prière comme les Apôtres avec Marie notre Mère pour préparer nos cœurs à cette fête qui inaugure la naissance de l’Eglise et que l’Esprit que nous avons reçu le jour de notre baptême nous fortifie dans ce témoignage à la manière des Apôtres avec force et fidélité en vivant cette période dans la communion, la confiance et dans la foi au Dieu Père, Fils et Esprit-Saint.

A M E N