Vous trouverez les lectures du jour, l’homélie du Père Rémy et la prière universelle de notre communauté.
Le Père célébrera la messe à 10h30 en union de prière avec tous les paroissiens qui le souhaitent. L’appel des cloches de l’église de Soisy vous rappellera le début de la messe.
Tenez vos buis à la fenêtre (ou depuis vos jardins) … le Père les bénira depuis le perron du presbytère.
Références du jour :
- Entrée messianique : Mt 21, 1-11
- Première lecture : Is 50, 4-7
- Psaume : Ps 21(22)
- Deuxième lecture : Ph 2, 6-11
- Évangile : Mt 27, 11-54
Les textes du jour sont sur AELF : ici
Entrée messianique
Première lecture
Je n’ai pas caché ma face devant les outrages, je sais que je ne serai pas confondu.
Psaume
Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?
Deuxième lecture
Il s’est abaissé : c’est pourquoi Dieu l’a exalté.
Evangile
Passion de notre Seigneur
Verset : Pour nous, le Christ est devenu obéissant, jusqu’à la mort, et la mort de la croix. C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom. .
Lien AELF : ici
Homélie du Père Rémy
Dimanche des Rameaux – Année A
« Dans son obéissance, le Christ est allé jusqu’à la mort, la mort de la croix, c’est pourquoi Dieu l’a élevé plus haut que tout. » « Les foules qui marchaient devant Jésus criaient : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. »
Frères et sœurs avec ce dimanche des Rameaux, nous entrons dans les jours où les souffrances du Christ sont portés à leur paroxysme extrême. Nous venons de l’entendre dans le récit de la Passion. Le Christ met en évidence ces paroles :« il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. » Par son amour pour les hommes, le Christ donne sa vie sur la croix, et quelle mort ! Une mort infâme réservée aux grands criminels. Il est comme cette agneau de Dieu conduit à l’abattoir sur la colline du Golgotha. Aujourd’hui, par ce dimanche des Rameaux, le Christ entre triomphalement à Jérusalem acclamé par une foule immense : « Hosanna au fils de David, béni soit celui qui vient. » Cette même foule réclamera sa mort le Vendredi saint en criant : « Crucifie-le ! » « Il faut qu’un seul homme meurt pour tout le peuple » ou encore : « que son sang retombe sur nous et sur nos enfants. » Jésus, aujourd’hui en ce dimanche, accueille cet hommage qui lui est rendu en montant sur un âne, non pas comme un roi puissant, mais comme un roi serviteur, comme il le disait : « je ne suis pas venu pour être servi, mais pour servir et donner ma vie pour la multitude. »
Oui, frères et sœurs, devant ces accusateurs, les uns sont aveuglés par l’orgueil du pouvoir tels Caïphe et Pilate en livrant l’innocent, les autres, tels les grands prêtres, envahis par la peur de perdre leur autorité, demandent la mort du Juste : « Crucifie-le ! Nous n’avons d’autre roi que César.
Mais Jésus, devant toutes ces accusations, ne revendique rien, lui l’égal de Dieu, il s’est abaissé par amour pour nous. Abandonné de tous, même de ces amis, Pierre et ses compagnons, il prend résolument le chemin du calvaire, il porte sur ces épaules nos péchés, et dans ses derniers moments, il nous pardonne : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font. »
Oui, frères et sœurs, heureusement, sur la route du calvaire un homme l’aide à porter la croix, Simon de Cyrène, il nous représente tous. Une femme essuie son visage, une certaine Véronique, visage sanguinolent de sueur. Marie et Jean au pied de la croix viennent partager les derniers moments de Jésus.
Oui, frères et sœurs, comme Pilate, il nous arrive de nous laver les mains pour sauvegarder notre tranquillité. Comme les apôtres, il nous arrive de baisser les bras, de démissionner devant les difficultés, devant nos responsabilités, mais aussi il nous arrive d’agir comme Simon de Cyrène et comme Véronique, en partageant le fardeau des autres, en venant en aide à ceux qui souffrent, en rendant visite aux malades, en posant un regard d’amour sur toute personne, et beaucoup le vivent actuellement en ce temps de maladie, en se mettant au service de leur frères et sœurs : les médecins, le personnel soignant. Toutes personnes, ce sont des Simon de Cyrène, des Véronique, qui aident, qui soignent Jésus à travers ces malades du coronavirus. Regardons Jésus qui monte triomphalement à Jérusalem pour donner sa vie par amour pour nous, comme ces médecins et le personnel soignant, qui eux aussi donne leur vie pour sauver des vies. Soyons unis au Christ et unis aux médecins et personnels soignant comme nous le faisons tous les soirs dans nos appartements, dans nos villages et campagnes, surtout en cette semaine qui nous prépare à célébrer le triomphe pascal, la mort et la résurrection du Christ, le cœur de notre foi chrétienne. Comme le disait l’apôtre saint Paul : « si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est notre foi. »
Frères et sœurs, en entrant dans cette Semaine Sainte, nous sommes invités à témoigner que le Christ n’est pas entré à Jérusalem pour mourir inutilement, mais par amour pour nous. Engageons-nous au cours de cette Semaine Sainte à faire triompher cet amour du Christ dans nos différents milieux de vie, même dans le confinement auquel nous sommes soumis. Vivons intensément ces trois jours saints : le Jeudi Saint : fête du sacerdoce en union avec tous les prêtres, le Vendredi Saint où le Christ se donne par amour pour nous sur la croix, le dimanche de Pâques : la résurrection du Christ, source et sommet de notre foi. Oui, dans notre confinement, ne perdons pas l’espérance et que la joie de la célébration du mystère pascal nous habite en ce moment d’épreuve, en nous soutenant mutuellement avec foi, amour et charité.
A M E N
Prière universelle
J’avais entendu dire que Dieu avait besoin des hommes, mais avait-il vraiment besoin d’un âne ? Et pourtant, j’ai entendu : « Le Seigneur en a besoin ! » C’est l’âne qui porta Jésus à l’entrée de Jérusalem qui nous parle. Grâce au Père Guy Gilbert ce sont ses pensées qui introduiront chacune des intentions de notre prière.
Refrain : Nous faisons monter nos prières vers toi, Seigneur, exauce nous
Toutes sortes de pensées ont surgi en moi, les mêmes qui viennent à l’esprit des hommes quand ils se sentent repérés par le Seigneur.
Père Guy Gilbert
Seigneur nous te prions pour tous ceux et celles que Tu as choisis pour guider ton peuple : notre Pape François, nos évêques, nos prêtres, plus particulièrement notre père Rémy et nos diacres. Qu’ils nous aident à te suivre comme tes disciples.
Face à la pandémie du virus, qu’ils témoignent de Ton Amour au cœur de la détresse humaine.
Seigneur, nous T’en prions.
Je pensais : ce n’est pas à moi qu’il s’adresse. Il y a bien d’autres ânes plus grands, plus forts. Il y a même des chevaux : ce serait tout de même mieux pour porter Dieu.
Père Guy Gilbert
Seigneur nous te prions pour ceux et celles qui ont choisi de se mettre au service de tous et plus particulièrement de porter les plus démunis.
Face à cette pandémie, que ton Esprit conduise les hommes politiques à de vrais choix porteurs de vie pour le monde.
Face à cette pandémie, nous prions pour le corps médical en première ligne dans la lutte ; nous prions pour les policiers, les soldats. Nous prions pour que soient respectées les consignes posées par l’État en vue du bien de tous.
Seigneur, nous T’en prions
Je me disais : il va être lourd, trop lourd, ce Dieu pour un petit âne. J’ai déjà bien assez de fardeaux quotidiens. Pourquoi ne me laisse-t-il pas tranquille ?
Père Guy Gilbert
Seigneur aide chacune et chacun des membres de notre communauté de Soisy/Andilly à laisser ses fardeaux quotidiens alourdis par le confinement pour trouver durant cette Semaine Sainte la racine de son espérance.
Face à la pandémie, nous te prions pour les personnes de notre communauté, seules, isolées ainsi que les plus éprouvées, que ta tendresse soit avec elles.
Face à la pandémie, nous te prions pour que chaque paroissienne, chaque paroissien, prenne son temps de prière en silence pour recevoir le courage, la joie dans la foi, à marcher avec ton Fils, le Christ, vers sa Croix.
Seigneur, nous T’en prions
Je me suis laissé emmener. Et lui, le Seigneur des Seigneurs, s’est fait léger, doux, tendre, à ce point qu’à un moment j’ai pu croire que ce n’était plus moi qui portais Dieu, mais lui qui me portait.
Père Guy Gilbert
Seigneur au moment de célébrer la Passion et la mort de ton Fils nous te prions pour que tu portes celles et ceux qui sont décédés depuis le début du confinement et dont nous n’avons pas pu célébrer les obsèques. Porte-les avec douceur et tendresse.
Face à la pandémie, prions pour chaque famille humaine durant ce temps du confinement. Prions pour que Tu aides ses membres à s’écouter, à s’aimer comme Tu les aimes. Porte-les avec ton amour.
Seigneur, nous T’en prions
Seigneur, nous te confions tout particulièrement Aniella et Arielle qui sont sur le chemin pour te rejoindre. Nous te confions aussi tous les membres de leurs familles qui n’ont pu se recueillir pour un dernier adieu.
Seigneur, nous T’en prions
Bon dimanche à tous