Dimanche 13 septembre 2020 – Homélie

24ème dimanche du temps ordinaire – Année A

« Combien de fois dois-je lui pardonner ? »

Aujourd’hui, dans l’Évangile, Pierre consulte Jésus sur un sujet très concret qui suit hébergé dans le cœur de beaucoup de personnes : il demande par la limite du pardon. La réponse consiste en ce que la dite limite n’existe pas :

Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept

Mt 18, 22

Pour expliquer cette réalité, Jésus emploie une parabole. La question du roi centre le sujet de la parabole :

Ne devais-tu pas aussi compatir à ton compagnon, de la même façon que j’ai compati à toi ?

Mt 18, 33

Le pardon est un don, une grâce qui procède de l’amour et la miséricorde de Dieu. Pour Jésus, le pardon n’a pas de limites, chaque fois que le repentir est sincère et véridique. Mais il exige ouvrir le cœur à la conversion, c’est-à-dire, agir avec les autres selon les critères de Dieu.

Le grave péché nous écarte du Dieu (cf. « Catéchisme de l’Église Catholique » n. 1470). Le véhicule ordinaire pour recevoir le pardon de ce grave péché de la part du Dieu est le sacrement de la Pénitence, et l’acte du pénitent que la couronne est la satisfaction. Les propres œuvres qui manifestent la satisfaction sont le signe de l’engagement personnel — que le chrétien a assumé devant Dieu — de commencer une nouvelle existence, en réparant dans le possible les dommages causés au prochain.

Il ne peut pas y avoir un pardon du péché sans un genre de satisfaction, dont la fin est :

  1. Éviter de glisser vers d’autres plus graves péchés ;
  2. Repousser le péché (puisque les peines satisfaisantes sont comme un frein et font le pénitent plus prudent et vigilant) ;
  3. Enlever avec les actes vertueux les habitudes mauvaises contractés avec le mal vivre ;
  4. Assimiler à Christ.

A M E N

Père Maguimey