Par le motu proprio
« Aperuit illis » publié lundi 30 septembre, le
pape fait du troisième dimanche du temps ordinaire, en janvier, le dimanche de
la Parole de Dieu. Dans ce texte, François évoque aussi un ministère
« spécifique » de proclamation de la Parole, ouvert aux femmes.
Il s’agit de faire de ce dimanche
de la Parole « un jour solennel » qui permette de « rendre
évidente à l’assemblée la valeur normative » de l’Écriture
(c’est-à-dire ce qui sert de fondement à la foi). « Dans la liturgie de
la Parole, c’est Dieu lui-même qui parle à son peuple ». « C’est une
Table abondante qui propose largement les trésors de la Bible comme nourriture
dont nous avons besoin pour vivre. La dignité de l’ambon, l’usage du
lectionnaire et le choix de bons lecteurs favorisent l’expérience du dialogue
de Dieu avec son peuple en prière. Comment pourrions-nous affronter notre
pèlerinage sur la terre, sans être nourris par la Parole de Dieu qui résonne
dans la liturgie ? »
François propose de célébrer
particulièrement en ce dimanche de la Parole, le rite par lequel il confie à
des hommes le ministère institué du lectorat, afin de rappeler « l’importance
de la proclamation de la Parole de Dieu dans la liturgie ».
« Il est bon que le rôle d’un service extraordinaire soit davantage souligné », indique-t-il, décrivant « un ministère et un mandat particulier avec lequel les gens se préparent d’abord à un contact plus immédiat par la réflexion et l’étude de la parole de Dieu ». « La parole de Dieu doit trouver des personnes, des femmes, des hommes capables de la proclamer de manière authentique, et capables aussi, dans cette proclamation, d’intelligence du texte sacré. »
Ce ministère du lectorat sera accessible aux
hommes comme aux femmes. Depuis longtemps des voix s’élèvent dans l’Église pour
que les femmes puissent y accéder, d’autant plus que beaucoup assurent
régulièrement le service liturgique des lectures pendant la messe.
Par ce motu proprio, qui s’enracine
résolument dans la tradition de Vatican II, François continue aussi à
esquisser l’Église de demain : une Église plus à l’écoute de l’Évangile et
exprimant concrètement la participation active des laïcs.
Comme il le dit d’ailleurs dans son motu proprio : « Celui
qui se nourrit chaque jour de la Parole de Dieu se fait, comme Jésus,
contemporain des personnes qu’il rencontre ; il n’est pas tenté de tomber dans
des nostalgies stériles du passé ni dans des utopies désincarnées vers
l’avenir. »
« Demandons à l’Esprit Saint d’ouvrir notre cœur à cette Parole et de la mettre en pratique dans notre vie quotidienne ». (Extraits du motu proprio « Aperuit illis » du 30 septembre 2019, de « l’Audience Générale » du 31 janvier 2018 et article du journal La Croix du 30/09/2019).