Dimanche 3 mai 2020 – Homélie

Dimanche 3 mai 2020 – Homélie

4ème dimanche de Pâques – Dimanche des vocations – Année Z

Moi je suis la porte des brebis, si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé. Je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance.

Frères et sœurs, nous célébrons, en ce quatrième dimanche, le dimanche du Christ Bon Pasteur et journée mondial de prière pour les vocations religieuses et sacerdotales. Le Christ se présente à nous sous les traits du Bon Pasteur qui prend soin de ses brebis, et également comme la porte qui ouvre sur la bergerie. Il est ce bon pasteur qui nous connaît chacun par son nom et qui, pour nous conduire à son Père et nous introduire chez lui, n’a pas hésité à payer de sa personne et à verser le prix le plus fort : celui de mourir sur la croix pour nous sauver.

Oui, Jésus, le Bon Pasteur, est cette porte qui nous conduit vers le Père. Il disait : « Ceux qui sont venus avant moi sont tous des voleurs et des bandits, mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi je suis la porte, si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé. » Mais loin pour Jésus de ne pas reconnaître l’esprit de son Père qui agit et qui est à l’œuvre chez les païens. Quand il répond à ses disciples : « Qui n’est pas contre nous est pour nous », ou encore, « beaucoup viendront d’horizons divers et prendront place au banquet céleste », Jésus, le Bon Pasteur, qui connaît ses brebis et qui est la porte, centre son message sur le salut qu’il apporte et en dehors de lui points de salut. Jésus, en étant le Bon Pasteur qui connaît ses brebis, nous invite à nous méfier de ces faux bergers, de ces marchands de sagesse qui trompent les gens, qui déforment la parole de Dieu à leur convenance, toutes ces sectes qui proposent le sensationnel pour nous égarer, ces bergers qui font la gloire de leur personne au lieu de s’occuper des brebis. Ce sont ces bergers que Jésus qualifie de bandits et de mercenaires qu’il faut éviter.

L’Eglise, en dédiant ce quatrième dimanche, journée mondiale de prière pour les vocations religieuse et sacerdotales, nous donne comme modèle le Christ Bon Pasteur qui guide et indique le chemin qui guérit et nourrit par son attention à toute personne et par son amour à chacun de nous. Il est ce Bon Pasteur qui a besoin des ouvriers pour paître son troupeau avec bienveillance, amour et charité. Et cet appel du Christ Bon Pasteur s’adresse à tout homme, toute femme, sans distinction de classe sociale, car l’appel à la vie religieuse ou sacerdotale ne s’adresse pas à quelques familles, à quelques privilégiés, mais à tout homme, à toute femme de bonne volonté. Dieu appelle qui il veut, pauvre ou riche, pour être témoin de son amour sans condition. Cet appel peut être aussi passer par des familles, des communautés ou par personnes qui suscité chez les jeunes un désir de se donner totalement à Dieu.

Alors serons-nous aujourd’hui ces communautés, ces familles, ces personnes qui suscitent ce désir chez les jeunes gens de se donner totalement au Seigneur ?

Le Christ Bon Pasteur qui nous connaît, compte sur nous aujourd’hui pour éveiller chez les jeunes cette vocation de le suivre dans la vie religieuse et sacerdotale, pour faire connaître son message d’amour et de paix en ce monde si troublé.

Le Christ Bon Pasteur a besoin de nous, des ouvriers pour sa vigne, pour donner à ceux qui doutent des motifs d’espérance au moment où nous traversons des difficultés à cause de cette maladie, des ouvriers qui n’ont pas peur de risquer leur vie pour sauver le troupeau comme le font déjà tout le personnel soignant de nos hôpitaux, en ce moment de pandémie.

Le Christ Bon Pasteur, en ce quatrième dimanche, nous dit : « Je suis la porte des brebis, celui qui passe par moi sera sauvé. » Passons par lui, par la porte qu’il nous ouvre pour aller vers son Père en demeurant fidèle à sa parole. Demandons au Christ Bon Pasteur, en ce dimanche, d’ouvrir les cœurs de jeunes gens à son appel pour se donner généreusement à son service et à celui de leurs frères, comme le font tout le personnel de la santé, en ce moment que nous vivons.

Christ Bon Pasteur nous a aimé. Que cet amour du Christ nous pousse à nous donner les uns pour les autres dans une véritable charité communautaire et paroissiale, en ce moment où nous vivons éloignés les uns des autres. Prions en ce dimanche pour tous ceux et celles qui sont dans les séminaires ou dans les noviciats, qui se préparent à donner leur vie au service de leurs frères et sœurs dans la vie religieuse et sacerdotale. Que le Christ Bon Pasteur les soutiennent jusqu’au bout de leur marche vers la consécration religieuse et sacerdotale. Prions aussi pour les communautés qui manquent de prêtres, que Dieu suscite au sein de ces communautés de nombreuses vocations auprès des jeunes qui répondent généreusement à l’appel du Christ Bon Pasteur. A lui gloire et puissance pour les siècles des siècles.

A M E N

Pèlerinage à Lourdes

Pèlerinage à Lourdes

Journal d’un malade

Dimanche 4 octobre 1987 Jean-Pierre se prépare pour aller au pèlerinage du Rosaire à Lourdes. Jean-Pierre atteint d’une sclérose en plaques est très handicapé. Il doit rester « alité la plupart du temps, dans le noir, ne supportant plus la lumière ».

Grâce à son journal, nous allons l’accompagner pendant son pèlerinage.

L’arrivée à Lourdes, les premiers contacts.

Après un voyage fatigant en train, c’est l’arrivée à Lourdes. Jean-Pierre est accueilli par les hospitalières dans la salle Saint-Patrick, une salle de 25 lits séparés par des rideaux.

« Je suis frappé d’emblée par la diversité des malades qui peuplent ce service. Cela va de celui qui peut marcher à celui complètement handicapé. De celui qui s’exprime sans difficulté à celui qui peut à peine parler. Quelques handicapés mentaux complètent ce tableau de souffrances souvent cachées. C’est là vraiment que l’on trouve le cœur de dieu ! Les malades et handicapés ne sont-ils pas les enfants chéris de Dieu ?

Nous faisons connaissance avec les hospitalières, pour certaines leurs visages ne nous sont pas inconnus. On voit sur les visages la joie des retrouvailles, je suis frappé par la gentillesse et la disponibilité des hospitalières et des brancardiers. J’ai rarement vu telle spontanéité et pareille tendresse… »

Après le repas du soir et la prière, c’est la première nuit. Les heures passent, égrenées par les « Ave Maria » de la Basilique, les ronflements, les soupirs, les gémissements étouffés, les chasses d’eau (surtout à partir de trois heures du matin).

Première apparition, jeudi 11 février 1858

Bernadette nous raconte son premier chapelet avec Marie.

« Je mis la main à ma poche, j’y trouvais le chapelet. Je voulais faire le signe de la croix… Je ne pus porte ma main au front. Elle m’est tombée. Le saisissement s’empara plus fort que moi. Ma main tremblait.

La vision fit le signe de la croix. Alors j’essayai une seconde fois. Et je pus. Aussitôt que j’eus fait le signe de croix, le grand saisissement disparut. Je me mis à genoux, et je dis mon chapelet en présence de la belle dame. La vision faisait courir les grains du sien, mais elle ne remuait pas les lèvres. Quand j’eu fini mon chapelet, elle me fit signe d’approcher. Mais je n’ai pas osé. Alors elle disparut, tout d’un coup. »

Prions à la grotte

Avec Sainte Bernadette, en ce premier jour de pèlerinage nous sommes devant la Grotte, assis sur un banc, ou debout, ou à genoux, ou assis sur le mur du gave nous récitons un Credo, un Notre Père et cinq « Je Vous Salue Marie ».

Toujours en pensée nous suivons les autres pèlerins pour passer sous la Grotte et déposer un baiser sur le Rocher.

Nous pouvons prier en direct sur TV Lourdes en tapant sanctuaire lourdes sur votre moteur de recherche.

Pour déposer ses intentions de prière.

Sur le site des Sanctuaires de Lourdes : https://www.lourdes-france.org/

En téléphonant au 0 892 46 00 12 (34 centimes la minute)

Un an après  … Méditations avec Notre-Dame de Paris 6

Un an après … Méditations avec Notre-Dame de Paris 6

Marie, la soignante universelle, la mère de toutes les mères, l’inlassable pourvoyeuse d’espérance.

Quand le comédien Philippe Torreton a commencé, au Vendredi saint, dans Notre-Dame vide, la lecture de la magnifique prière du Rosaire de Francis Jammes quand ont résonné ces simples mots du poète converti sous ce qui reste de la voûte crevée de la cathédrale que nous pleurons encore, il y a eu des frissons dans plus d’une âme humaine. Et de vraies larmes ont pu couler sur des visages qui, de longtemps, en ont perdu l’habitude, à force d’ambitions, de carrière, de fric et de cynisme. Les téléspectateurs rassemblés par KTO et BFMTV n’étaient pas venus seulement pour écouter des artistes brillants, comme le violoniste Renaud Capuçon, ou l’actrice Judith Chemla, si bons fussent-ils, mais pour sentir passer dans l’air bleu du Paris meurtri par le coronavirus assassin un souffle divin de consolation et d’espérance. Ils n’étaient pas venus, à l’appel de l’archevêque de Paris, écouter, comme les jours ordinaires sur les innombrables chaînes profanes, des histrions, des experts péremptoires ou des bavards rigolards, mais pour laisser sa chance, pour une fois, à la caresse de la tendresse du divin.

Il incombait bien sûr, en ces lieux, à la figure de Marie consolatrice d’opérer ce miracle d’émotion et de tendresse maternelle. La soignante universelle, la mère de toutes les mères, l’inlassable pourvoyeuse d’espérance, cette géniale « invention » catholique a fait tout son office à cette occasion par les mots du poète.  qui ont assisté à l’événement ne sont pas près d’oublier cette extase d’un instant consacré à l’éternité de la beauté et à la louange, par la prière, de la femme absolue dont l’amertume face à la mort de son fils ne s’est jamais tournée en désir de vengeance ou en représailles batailleuses. Quand un catholique pense à Marie, il doit reconnaître en toute simplicité qu’il s’émeut pour toutes les femmes : sa mère, bien sûr, sa femme, mère de ses enfants, sa fille qui a pris le relais de la vie, ses sœurs en humanité, et toutes les donneuses de vie qui ne craignent pas la mort et nous en protègent, en vertu de leurs capacités à ériger entre le mal et nous des remparts qui valent en efficacité toutes les barrières montées par les « virils » de la terre.

Mon Dieu entre mes bras Marie  Noël (extraits)

Mon Dieu, qui dormez, faible entre mes bras,
Mon enfant tout chaud sur mon cœur qui bat,
J'adore en mes mains et berce étonnée,
La merveille, ô Dieu, que m'avez donnée.

.De bouche, ô mon Dieu, vous n'en aviez pas
Pour parler aux gens perdus d'ici-bas
Ta bouche de lait vers mon sein tournée,
O mon fils, c'est moi qui te l'ai donnée.
De main, ô mon Dieu, vous n'en aviez pas
Pour guérir du doigt leurs pauvres corps las
Ta main, bouton clos, rose encore gênée,
O mon fils, c'est moi qui te l'ai donnée.

De chair, ô mon Dieu, vous n'en aviez pas
Pour rompre avec eux le pain du repas
Ta chair au printemps de moi façonnée,
O mon fils, c'est moi qui te l'ai donnée.
Messe du 26 avril 2020

Messe du 26 avril 2020

Vous trouverez les lectures du jour, l’homélie du Père Rémy et la prière universelle de notre communauté.

Références du jour :

  • Première lecture : Actes 2, 14.22b-33
  • Psaume : Ps 15 (16), 1-2a.5, 7-8, 9-10, 11
  • Deuxième lecture : 1 Pierre 1, 17-21
  • Évangile : Luc 34, 13-35

Les textes du jour sont sur AELF : ici

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Prière Universelle du 26/04/2020

Prière Universelle du 26/04/2020

Refrain : Nous faisons monter nos prières vers toi, Seigneur, exauce nous

Refrain

« Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route »

Nous te prions, Seigneur, pour qu’à l’image des apôtres, nous poursuivions inlassablement notre mission d’annoncer ton amour au monde.

Seigneur, exauce-nous.

En ce dimanche du Temps Pascal, Seigneur, nous te prions pour que notre joie d’être chrétiens, baptisés soit profonde et résonne autour de nous.

Seigneur, exauce-nous.

« Alors leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent »

Seigneur, nous te prions pour notre monde : qu’en cette période de profonde inquiétude le message de ta résurrection offre au monde une espérance nouvelle. Que le désir de faire grandir la paix et la solidarité entre les hommes devienne une évidence pour chacun.

Seigneur, exauce-nous.

Seigneur, nous te prions pour nos dirigeants : En cette période de pandémie mondiale, qu’ils aient conscience que nous partageons une « maison commune » et qu’ils veillent au bien de tous les peuples et surtout des plus fragiles.

Seigneur, exauce-nous.

Seigneur, nous te confions Denise, Gérard et Jacques, qui nous ont quittés cette semaine. Qu’auprès de toi, ils continuent d’annoncer comme les disciples ta bonne nouvelle.

Seigneur, exauce-nous.

Dimanche 26 avril 2020 – Homélie

Dimanche 26 avril 2020 – Homélie

3ème dimanche de Pâques – Année A

« Tandis qu’ils parlaient et discutaient entre eux, Jésus lui-même s’approcha et il marchait avec eux, mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. »

Frères et sœurs, dimanche dernier, c’était Saint Thomas qui voulait voir, toucher Jésus pour croire, et après l’avoir fait, il passera de l’incroyance à la foi : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » s’exclame-t-il. « Heureux ceux qui croient sans avoir vu », lui répond Jésus. Foi et confiance totale en Jésus dont fait preuve Saint Thomas, et cela doit nous donner un exemple pour vivre ce temps de confinement.

Aujourd’hui, c’est au tour de deux disciples d’Emmaüs, qui, devant tout ce qui s’est passé le Vendredi Saint, ont perdu tout espoir et quittent la ville de Jérusalem découragés et même révoltés contre les prêtres qui ont crucifié celui qui ils avaient toute leur confiance. Pourtant une rumeur fait état d’évènements troublants : le corps de Jésus a disparu, des femmes ont eu une apparition, mais cela ne les empêche pas de quitter Jérusalem, cette ville qui a anéanti leur espoir. Et voilà que sur leur route vers Emmaüs, ils font la rencontre d’un inconnu qui vient partager leurs préoccupations du moment. Cet inconnu ne se fait pas connaître, ne se présente pas, il se contente seulement de les écouter. Ils se livrent à lui en lui faisant part de leur détresse. Cet inconnu prend le temps de leur parler, de leur expliquer tout ce qui concernait ce Jésus de Nazareth crucifié par les grands prêtres. Cet inconnu termine le partage de la parole par un autre signe, celui du partage du repas, et là, leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent, et à l’instant, le Ressuscité disparaît.

Oui, frères et sœurs, nous vivons en ce moment de confinement, ce temps de l’écoute de la parole, dans nos églises domestiques, nos familles. Le Christ ressuscité est présent au milieu de nous, il nous nourrit de sa parole que nous partageons en famille, il nous nourrira bientôt de son corps dans notre église paroissiale. Gardons cette joie comme les deux disciples d’Emmaüs !

Les deux disciples passent du doute à la foi, du découragement à l’espérance, de la fuite à la mission. Ils bravent la nuit pour retourner à Jérusalem en vue de partager de ce qu’ils ont entendu et vu. Le Ressuscité est vivant, il leur a parlé, il leur a expliqué les Écritures, il leur a partagé le pain comme il l’avait fait le Jeudi Saint. Les autres leur racontent qu’il leur est apparu aussi. Il est vivant !

Et nous frères et sœurs, quel sera notre Emmaüs pour rencontrer le Christ ressuscité ? Notre Emmaüs, ce sont nos familles en ce moment de confinement où le Christ nous rejoint pour nous nourrir de sa parole, en attendant de nous nourrir bientôt de son Corps dans notre église paroissiale.

Notre Emmaüs sera le lien que nous maintiendrons entre nous avec les autres, à travers le téléphone, à travers les gestes de solidarité, de bienveillance avec toutes ces personnes qui souffrent.

Notre Emmaüs, c’est de témoigner la joie de Pâques malgré la situation difficile que nous traversons, en donnant aux autres des signes d’espérance.

Avec les disciples d’Emmaüs, soyons les uns pour les autres des témoins de ce grand mystère d’amour : la mort et la résurrection du Christ, fondement de notre foi chrétienne, même si nous sommes loin les uns et des autres. Communions spirituellement à ce mystère et annonçons-le à tous ceux et celles qui doutent de ce grand mystère, source et sommet de notre foi. Même confinés, nous pouvons le faire et le partager : Christ est vraiment ressuscité ! Il est vivant comme il nous l’a dit ! Gardons cette confiance et cette foi en cette période difficile, car la lumière du Christ ressuscité brille et brillera pour nous. Il est là, présent au milieu de nous.

A M E N

Un an après  … Méditations avec Notre-Dame de Paris 4

Un an après … Méditations avec Notre-Dame de Paris 4

4 – Quel est le nouvel hôtel-Dieu à construire pour les catholiques ?

L’épidémie bouscule nos certitudes, nous oblige à descendre au plus profond. Elle nous rappelle que la cathédrale ne sera vraiment cathédrale que si elle retrouve son attention aux plus pauvres, à tous les Quasimodo de notre époque. En face du parvis de Notre-Dame, les hommes du Moyen Âge avaient construit un « hôtel-Dieu », le bien nommé, pour accueillir les indigents. Un projet prévoit actuellement la transformation d’une partie de cet hôpital en centre de luxe. Mais que serait une cathédrale sans hôpital ? Quel est le nouvel hôtel-Dieu à construire pour les catholiques ? Il y aura un jour, à n’en pas douter, de nouveau une flèche sur la cathédrale. Qu’importent sa hauteur et sa magnificence… Il faut juste espérer que, sous le porche, les exclus de notre société continueront à trouver un peu de réconfort.

Isabelle de Gaulmyn

Le 23 avril est pour la Conférence Saint-Vincent-de-Paul jour de fête. Double anniversaire de la naissance de Frédéric Ozanam, fondateur de la Société Saint-Vincent-de-Paul et de la création de la première conférence en 1833.

Si Frédéric Ozanam a créé avec des amisparisiens la première Conférence placée sous le patronage de saint Vincent de Paul, il est aussi un des grands intellectuels de la première moitié du XXI° siècle. Il est une grande figure du catholicisme social du XIXe siècle. Co-fondateur de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, précurseur de la doctrine sociale de l’Église et co-créateur de la démocratie chrétienne, il est une personnalité profondément inspirante pour notre époque actuelle.

En 1841 Amélie Soulacroix et Frédéric se marient, ils ont une fille en 1846. Mais son épouse reste méconnue du grand public. Et pourtant, l’adage disant que derrière un grand homme se cache une grande femme est particulièrement vrai pour le couple Ozanam.

Atteint par la tuberculose Frédéric meurt à Marseille en 1853.

Il est déclaré bienheureux en 1997. En 2003, la première église de France dédiée à Frédéric Ozanam est consacrée à Cergy. Le concert inaugural avait été organisé par Françoise et Yvette Durand.

La charité, c’est le Samaritain qui verse l’huile dans les plaies du voyageur attaqué.

Frédéric Ozanam

Un an après  … Méditations avec Notre-Dame de Paris 2

Un an après … Méditations avec Notre-Dame de Paris 2

2 – Amour, inquiétude et confiance

Ce n’est pas par hasard que ce soit devant ce pilier, auprès de cette statue, que Claudel s’est converti, le 25 décembre 1886, jour de Noël. Sur les trente-sept représentations de la Vierge que compte Notre-Dame de Paris, celle-ci parle comme aucune autre. Dans son silence émouvant se lit le sourire d’une mère attendrie, mais aussi le regard d’une mère inquiète présageant les pleurs à venir, mais encore, tout cela mêlé, la certitude que cet Enfant qu’elle tient, et qui va mourir pour l’humanité, est là pour renaître et faire renaître cette humanité.

Amour, inquiétude et confiance. On comprend qu’on ait fait de la Vierge du pilier le symbole de Notre-Dame et celui aussi de la foi. Plus qu’un joyau de la sculpture gothique, elle nous touche tant aujourd’hui parce que, restée debout malgré les débris de la flèche qui se sont jetés à ses pieds lors de l’incendie du 15 avril, elle nous dit, au milieu du silence, que la vie va triompher de la mort

Pascal Dethurens

La Vierge à Midi

Il est midi. Je vois l'église ouverte. Il faut entrer.
Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier.

Je n'ai rien à offrir et rien à demander.
Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.


Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela
Que je suis votre fils et que vous êtes là.

Rien que pour un moment pendant que tout s'arrête.
Midi !
Être avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes.

Ne rien dire, mais seulement chanter
Parce qu'on a le cœur trop plein,
Comme le merle qui suit son idée
En ces espèces de couplets soudains.

Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée,
La femme dans la Grâce enfin restituée,

La créature dans son honneur premier
Et dans son épanouissement final,
Telle qu'elle est sortie de Dieu au matin
De sa splendeur originale.

Intacte ineffablement parce que vous êtes
La Mère de Jésus-Christ,
Qui est la vérité entre vos bras, et la seule espérance
Et le seul fruit.

Parce que vous êtes la femme,
L'Eden de l'ancienne tendresse oubliée,
Dont le regard trouve le cœur tout à coup et fait jaillir
Les larmes accumulées,

Parce qu'il est midi,
Parce que nous sommes en ce jour d'aujourd'hui,
Parce que vous êtes là pour toujours,
Simplement parce que vous êtes Marie,
Simplement parce que vous existez,

Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée !

Paul Claudel

L’Esprit Saint donne liberté et courage

Devant les difficultés, devant une porte fermée, lorsqu’ils ne savent pas comment avancer, ils vont vers le Seigneur, ils ouvrent leur coeur et l’Esprit vient leur donner ce dont ils ont besoin et ils sortent prêcher, courageusement, et en avant. C’est cela, naître de l’Esprit, c’est ne pas s’arrêter au « donc », au « donc » des choses que j’ai toujours faites, au « donc » d’après les commandements, au « donc » après les habitudes religieuses : non ! C’est cela, naître à nouveau. Et comment se prépare-t-on à naître de nouveau ? Par la prière. La prière est ce qui nous ouvre la porte à l’Esprit et nous donne cette liberté, cette assurance, ce courage de l’Esprit-Saint. Dont tu ne sauras jamais où il t’emmènera. Mais c’est l’Esprit.

Que le Seigneur nous aide à être toujours ouverts à l’Esprit, parce que ce sera lui qui nous fera avancer dans notre vie de service pour le Seigneur.

Pape François
Homélie du 20 avril

Secrets d’Histoire » consacré à sainte Thérèse de Lisieux

Après avoir consacré une émission à succès sur Jésus, l’émission Secrets d’Histoire va présenter, le lundi 4 mai sur France 3, un numéro spécial sur une autre figure majeure de l’histoire chrétienne : sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, considérée comme la plus grande sainte du XXe siècle.

Un an après  … Méditations avec Notre-Dame de Paris

Un an après … Méditations avec Notre-Dame de Paris

Ce dimanche de Pâques nous n’avons pas pu nous rassembler dans nos églises Saint-Germain et Saint-Médard. Personne non plus n’a pu se rassembler à Notre-Dame. Depuis le 17 mars les lieux de culte sont vides. Les rues et les marchés, les cafés et les restaurants, les cinémas et les théâtres, les chantiers et les bureaux sont vides. Nous ne pouvons plus nous rassembler dans nos églises, nous ne pouvons plus nous rassembler du tout. Nous souhaitons que cette modeste lettre-méditation nous permet de garder le lien.

Et si cette semaine nous nous rassemblions autour de Notre-Dame de Paris ? Le journal La Croix, avec son Hebdo, a voulu un an plus tard, après le feu, donner la parole à des écrivains. Certains textes sont de véritables méditations qui vont nous permettre de pousser les portes du confinement.

Françoise et Dominique

1 – Même fermées, les églises ne sont jamais vides

En apparence, tout manque. Dans la réalité, elles sont chargées jusqu’à exploser. À cause de l’accumulation. Le temps s’y est entassé. Cette force du temps, on la ressent lorsque les deux battants de la porte s’ouvrent. Que ce soit une chapelle ou une cathédrale, vous recevez cette force en pleine figure comme un effet de souffle. Le poids de l’intérieur qui se libère est très violent. Cette pression est faite des ténèbres, des odeurs, peut-être aussi des prières qui se sont accumulées. Comme une déflagration. Vous êtes en état de sidération. Il faut du temps pour reprendre ses esprits. Ce moment est bouleversant, car l’air de l’extérieur, la lumière réaniment quelques instants ces sanctuaires. Une brève résurrection. Alors quand les portes d’une église restée closes trop longtemps se referment, c’est un crève-cœur…

La fermeture change tout. Elle confère au sanctuaire une intériorité secrète. Une intégrité en même temps que la permanence d’un manque. C’est mystérieux et paradoxal : à la fois une absence et la présence d’un hôte insaisissable.

Jean- Paul Kaufmann
Né en 1944 J.P Kaufmann est journaliste et écrivain.
Enlevé en mai 1985 au Liban, il a été libéré en mai 1988.
J.P Kaufmann ne cesse d’aborder la problématique de l’enfermement.

Prions Notre Dame avec Jean-Paul II

Quand il vient pour la première fois à Paris, le 30 mai 1980, le Pape Jean-Paul II prononce une prière au pied de la statue de Notre-Dame de Paris.

Vierge Marie, au cœur de la Cité
Nous vous prions pour cette ville capitale.
Vous, l’Intacte, gardez-lui la pureté de la foi !

Vierge Marie, depuis ce bord de Seine,
Nous vous prions pour le pays de France.
Vous, Mère, enseignez-lui l’espérance !

Vierge Marie, en ce haut lieu de chrétienté,
Nous vous prions pour tous les peuples de la terre.
Vous, pleine de grâce, obtenez qu’ils soient un dans l’Amour.

Des nouvelles du Père Joseph

« Bonjour. Ici aussi on a arrêté les célébrations publiques. Les fidèles de la communauté appellent tout le temps pour me dire que je leur manque. On anime des émissions à la radio pour les accompagner. En ce moment le confinement n’est pas total. On a mis un couvre-feu pour 20h. N’empêche le nombre de cas augmente. Mais on est trop inquiet pour ce qu’on appelle les cas communautaires. Leur nombre monte. Toutefois notre région n’a pas encore connu de cas. Continuons d’implorer la miséricorde de Dieu. Heureux d’avoir de vos nouvelles. »

Ce dimanche de la Miséricorde

A la demande du pape François, prions pour nos « frères et sœurs des Eglises d’Orient » qui célèbrent Pâques ce 19 avril 2020, selon le calendrier Julien.

« Annonçons ensemble : ‘Le Seigneur est vraiment ressuscité !’ (Lc 24,34). Spécialement en ce temps d’épreuve, nous sentons quel grand don est l’espérance qui naît de ressusciter avec le Christ ! »

Secrets d’Histoire » consacré à sainte Thérèse de Lisieux

Après avoir consacré une émission à succès sur Jésus, l’émission Secrets d’Histoire va présenter, le lundi 4 mai sur France 3, un numéro spécial sur une autre figure majeure de l’histoire chrétienne : sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, considérée comme la plus grande sainte du XXe siècle.

Peut-être une occasion de faire un pèlerinage confiné ?