Dimanche 5 juillet 2020 – Homélie

Dimanche 5 juillet 2020 – Homélie

XIVème dimanche du temps ordinaire – Année A

« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le fardeau. Devenez mes disciples car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. »

Frères et sœurs, dimanche dernier le Christ nous invitait à être accueillants, à vivre l’hospitalité avec nos frères, à le préférer à tout, en faisant le choix pour le suivre dans la confiance malgré les épreuves de la vie.

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Dimanche 21 Juin 2020 – Soir – Homélie

Dimanche 21 Juin 2020 – Soir – Homélie

XIIème dimanche du temps Ordinaire – Année A

« Ne craigniez pas, celui qui se prononcera pour moi devant les hommes, je me prononcerai pour lui devant mon Père. »

Chers frères et sœurs, fils et filles bien aimés de Dieu,

Il nous arrive tous de faire l’expérience de Jérémie dans notre fidélité à Dieu. En effet, Jérémie n’en peut plus. Il est épuisé dans son combat pour la cause de Dieu. L’incompréhension de ses contemporains l’inquiète. Et il l’exprime : « J’entends les calomnies de la foule… Tous mes amis guettent mes faux pas.» Nous avions tous à un moment donné de notre histoire été confrontés à cette difficulté de Jérémie. Les appréciations et les critiques des autres ont influencé ou non notre détermination à la suite du Christ. La perte de la foi vient pour la plupart des critiques lancées contre l’Église et qui ébranlent ceux qui accordent de crédit à cette institution. Certains ont certainement fait défection en préférant suivre la logique du monde. Ils ont sacrifié leur vie chrétienne dans la compromission pour un bonheur temporaire et immédiat. Ils ont préféré le monde au détriment de Dieu. D’autre au contraire à l’instar de Jérémie se sont tournés résolument vers le Seigneur dans les moments difficiles. Ils ont préféré crier vers le Seigneur comme dans le psaume responsoriale : « dans ton grand amour, Dieu répond moi ».  Leur engagement à la suite du Christ est sans retour et sans détour. A leur crie d’appel, le Seigneur répond. Et voici ce que répond le Seigneur : « ne craignez donc pas ces gens-là »

Chers amis, Jésus nous demande d’opérer un choix : notre environnement ou le projet de Dieu. Il nous invite à nous affranchir de notre environnement que constitue le regard des autres pour nous tourner uniquement vers le regard de Dieu afin de demeurer sur sa trajectoire. Le regard de Dieu ne nous fait pas peur. Qui sont donc en revanche, ces gens que nous craignons ? Qui sont ceux dont nous craignons la critique, la désapprobation ? Qui sont ceux qui pourraient menacer notre vie ? c’est humiliant de le reconnaître, mais nous avons parfois peur de ces personnes qui nous entourent et ne partagent pas la même foi que nous. Mais le Seigneur nous révèle celui qu’il faut craindre. Ce dont tout homme comme Jérémie pouvait avoir peur est la mort, la fin de l’existence terrestre, la séparation de l’âme et du corps. Or la mort est inévitable pour tout homme. Que nous reste-t-il encore à craindre ? La damnation.

A M E N

Dimanche 28 Juin 2020 Soir – Homélie

Dimanche 28 Juin 2020 Soir – Homélie

XIIIème dimanche du temps ordinaire – Année A

« Qui vous accueille, m’accueille, et celui qui m’accueille, accueille celui qui m’a envoyé. »

Un jour un non chrétien s’adresse à des chrétiens en ces terme. « Vous les chrétiens, on se demande si vous avez bien réfléchi avant de vous engager à la suite de cet homme Jésus et de l’adopter comme votre maître. Vous êtes bien d’accord avec moi qu’) part sa naissance, sa fin n’avait rien de glorieux : la mort sur la croix. Votre maître est crucifié, dépouillé de tout, de ses vêtements, de l’honneur et la vie. La joie, l’avoir, le pouvoir, les richesses et même le bonheur ne lui sont-ils pas étrangers ? Que celui-là se mette devant et vous demande de le suivre, et que vous-mêmes, le suiviez vraiment, où peut-il vous mener, sinon à la ruine. Imaginez avec lui le phénomène que vous constituez : un pauvre devant drainant une foule de pauvre derrière lui, défilé de misérables, cortège de damnés de la terre, cohorte de prolétaires à qui on enlève la joie et qui traînent l’existence dans le manque, sans oser élever la voix, sans songer à s’organiser en révolution pour renverser la bourgeoisie, des prolétaires qui au contraire se nourrissent de doctrines de soumission et de douceur conduisant à une infâme résignation. Ce Jésus, à des gens qui déjà n’ont rien, demande de tout laisser pour le suivre, et à ce quoi ils ont naturellement droit à savoir, père, mère, fils et filles, il faut que ses disciples y renoncent pour être dignes du maître. Chers amis chrétiens, continue le non chrétien, est-ce le maître qu’il vous faut ? Qu’avez-vous à chercher à être digne de celui qui n’est pas digne de vous ? Votre maître est triste car on ne rigole pas sous et sur la croix. Il veut de surcroît qu’on l’aime plus que tout.  Mais quel homme trouves-tu au-dessus de l’homme pour qu’il mérite que tu l’aimes plus que toi-même ? Ce Jésus pourtant l’exige de ces disciples. Que prétend-il être ?

Cette dernière questions chers amis engendrent en moi d’autres. Jésus est-il à la hauteur de ses prétentions ? n’est-il pas un doux rêveur ? Sa pensée est-elle réaliste ? au fond, Jésus est un dénonciateur d’illusion. Or l’illusion ne se dénonce pas elle-même, car les loups ne se mangent pas entre eux. Qu’est-ce qui dénonce mieux l’illusion que la réalité ? Qu’est-ce donc que la réalité ?

Réellement, Jésus m’a fait voir l’homme qui a accumulé des richesses considérables. Il a abattu ses anciens greniers, il en a construit de plus grands, il a fait gonfler ses comptes en banques. Ses biens étaient à lui, ils ne partagent rien avec personne, de peur de na pas en avoir assez pour lui-même. Il a accumulé de l’or comme du sable, il était sourd au cri du nécessiteux. Il entendait garantir la sécurité de sa vie par l’immensité de son avoir. Mais à l’orée de la tombe, ses avoir l’on lâché, il a dû tout laissé à des héritiers qui ne s’étaient pas donné de la peine, car là-bas, il na pouvait rien emporter. Voilà l’illusion que dénonce Jésus.

Réellement Jésus m’a fait voir un homme qui, sur la terre s’est donné tous les moyens pour se payer tous les plaisirs. Il ne se privait de rien. Le plaisir, la jouissance à lui et à lui seul. Au-delà de son portail, il ne voyait pas le pauvre qui ne rêvait pas à la jouissance, mais à la satisfaction des besoins élémentaire pour son survivre. Il jouissait tant et si bien que tous l’acclamaient, car tout allait bien pour lui. Mais au temps de la vieillesse, il a perdu le goût et le sommeil, et à l’orée de la tombe, les plaisirs l’ont lâché et ne l’ont pas suivi au-delà du monde présent. Voilà le réalisme qui dénonce l’illusion des vautrés.

A celui qui dénonce l’illusion, je me fie et lui demande : que dois-je faire ? Et il me dit : Lève-toi, laisse tout, prends ta croix viens et suis- moi. Il me dit encore : le choix que tu fais de moi, mets-le au-dessus de tout. Mais alors, je ne me demande pas de haïr les miens, mais mes relations avec lui éclairent d’une lumière mes relations avec les autres. Les aimer parce que j’aime Jésus ; les aimer parce que Jésus est dans tous ces envoyés. C’est une nouvelle lumière sur l’amour. Et quelle joie d’accueillir tous comme d’autres Jésus. Quelle joie de trouver Jésus dans les autres.

A M E N

Dimanche 7 Juin 2020 – Homélie

Dimanche 7 Juin 2020 – Homélie

Dimanche de la Sainte Trinité – Année A

« Que la grâce de Seigneur Jésus Christ, l’amour du Père et la communion de l’Esprit-Saint soient avec vous tous. »
« Dieu a envoyé son Fils pour que, par lui, le monde soit sauvé. »

Dieu ne relève pas de notre esprit, tout comme notre être ne relève pas de notre esprit. Nous nous sommes découverts existants avant que de penser, avant que de découvrir Dieu ; mais le découvrant, nous devons avoir l’humilité d’accepter qu’il nous révèle lui-même la véritable dimension de son être et de ses exigences. Aujourd’hui, nous fêtons le mystère de l’être de Dieu, irrecevable à tous ceux qui tournent dans l’orbite de la seule pensée humaine sans ouverture sur la révélation apportée par le Christ. Cette révélation s’est faite progressivement au long du temps. Et je lirais bien le texte de la première lecture dans cette perspective. Dans le signe théophanique de la nuée Dieu en effet se révèle à Moïse et révèle son nom de Yahvé, l’être qui se déploie dans l’infini de la bienfaisance à longueur de générations, depuis la création jusqu’à la fin de l’histoire. Il se révèle aujourd’hui plus spécialement dans les sentiments qui ouvrent à l’homme, misérable pécheur, la fontaine des bienfaisances ; il est le Dieu de la miséricorde et du pardon, fidèle à lui-même et donc invariable dans la vérité de son être. Et Moïse prosterné lui demande de les accompagner malgré leur misère. Agréable prière pleine de vérité et d’humilité. Un peuple et ses représentants doivent être lucides sur eux-mêmes et sur leur péché et ne pas s’enfermer dans leurs fières illusions, ce qui est la garantie d’un naufrage sans retour et sans détour. Prendre conscience et prier Dieu de nous accompagner, de nous tenir contre son cœur, chemin faisant nous découvrirons ce Dieu de bonté dans tous les aspects de son être. Et quand Dieu dit à Moïse que c’est sous ce nom de Yahvé, jaillissement sans fin, que l’invoqueront les générations futures, nous savons maintenant, nous qui avons la chance d’être situés au temps de l’accomplissement, nous savons que nous avons le privilège de chanter la litanie de tous ses noms. Et nous découvrons aujourd’hui sur les lèvres de Saint Paul la formule de salut mutuel qui nous introduit dans la célébration du sacrifice Sauveur : « La grâce de Jésus, Notre Seigneur, l’amour de Dieu le Père et la communion de l’Esprit Saint soient toujours avec vous » ! On pourrait dire que la présence divine permanente, l’accompagnement, que sollicitait Moïse du Dieu unique qu’il connaissait, se trouve réalisée aujourd’hui par le Dieu Père, Jésus Christ, le Seigneur et le Saint Esprit. Qu’ils soient toujours avec vous ces trois personnes. Mais elles ne s’accommodent pas de vie désordonnée ; elles vivent en climat d’amour, entre elles comme au milieu des hommes, là où l’on s’embrasse fraternellement, là où l’on vit en harmonie et en paix. Climat de notre terre selon Dieu ! C’est la doctrine de notre texte de la deuxième lecture. J’ai défini Yahvé comme jaillissement sans fin de bienfaisances, la suprême bienfaisance de Dieu à notre terre est le don de Jésus en qui et par qui Dieu peut encore reprendre et proclamer sa révélation à Moïse : Seigneur miséricordieux et plein de tendresse, lent à la colère et plein d’amour au long des siècles. Cet amour est tel, dit Jésus, que Dieu l’a envoyé, lui, pour faire œuvre de miséricorde et de pardon afin que nous les bénéficiaires, nous fassions miséricorde à notre tour à nos frères et sœurs.

A M E N

Dimanche 28 Juin 2020 – Homélie

Dimanche 28 Juin 2020 – Homélie

XIIIème dimanche du temps ordinaire – Année A

« Qui vous accueille, m’accueille, et celui qui m’accueille, accueille celui qui m’a envoyé. »

Frères et sœurs, en ce treizième dimanche, il est spécialement question d’accueil que tout homme, toute femme doit réserver à chaque personne quelque soit son origine, sa race ou sa religion. « Qui vous accueille, m’accueille. » Oui nous découvrons l’accueil spontané à travers cette femme dans la première lecture où elle reçoit le prophète Elisée. Et nous admirons sa délicatesse qui se met au service d’Elisée en lui ouvrant la porte de sa maison. «Faisons-lui une petite chambre sur la terrasse. » Cette femme nous dévoile l’hospitalité de l’accueil, un accueil discret et désintéressé accompagné de multiples services. Et c’est dans ce contexte que Jésus nous dit dans l’évangile que nous venons d’entendre : « qui vous accueille m’accueille et qui m’accueille accueille celui qui m’a envoyé. »

Accueillir avec tout ce que le mot implique de don de soi, de renoncement, d’ouverture aux autres, de délicatesse, c’est courir et vivre une aventure, car on ne peut pas savoir par avance où cela nous mènera. L’accueil, c’est l’aventure de l’amour, c’est être véritablement disciple du Christ en accueillant comme lui. Il y a l’accueil à la porte comme cette femme à l’endroit d’Elisée, accueille discret et désintéressé : « Faisons-lui une petite chambre. » Oui, accueillir c’est donner et se donner, c’est savoir renoncer à ses aises, à sa tranquillité, à son confort, pour se consacrer aux autres. Un tel don ne peut se réaliser que sous la motion du cœur, il prend tout son sens que s’il est l’expression de l’amour le plus pur et le plus désintéressé. Et c’est de cet accueil que le Christ nous invite à faire et à pratiquer vis-à-vis de nos frères.

Oui, frères et sœurs, au moment où nous nous préparons à aller en vacances, où nous serons amener à accueillir d’autres personnes dans nos familles, l’attitude de la femme qui accueille Elisée et la recommandation de Jésus à ses disciples à accueillir toute personne, nous interpellent.

Comment allons-nous accueillir ces personnes que nous aurons à rencontrer ? Allons-nous accueillir ceux et celles avec qui je m’entends ? Ou plutôt ouvrir ma porte à toute personne qui frappera, comme cette femme avec Elisée, pour partager et servir l’autre avec amour comme le Christ l’a fait en ce mettant au service de tout homme. Alors quelle sera pour chacun et chacune de nous notre hiérarchie de valeurs pour nos vacances dans le service que je peux rendre à toute personne. Voilà ce à quoi la liturgie de ce treizième dimanche nous invite : accueillir en étant véritablement disciple du Christ, en acceptant de nous détacher de nous-mêmes pour faire place aux autres avec amour et charité, en ouvrant notre cœur à l’autre comme cette femme qui ouvre la porte de sa maison au prophète Elisée. « Qui vous accueille, m’accueille. » Ouvrons nos portes de nos maisons et de nos cœurs à celui qui frappera durant ce temps de vacances pour partager la joie de vivre, la joie de donner et de recevoir, en manifestant notre hospitalité comme cette femme en vue de recevoir des grâces abondantes pour être prêts à suivre le Christ sur le chemin du don total aux autres, en le préférant à tout pour être digne de lui, qui vit avec le Père et l’Esprit-Saint pour les siècles des siècles.

A M E N

Dimanche 21 Juin 2020 – Homélie

Dimanche 21 Juin 2020 – Homélie

XIIème dimanche du temps ordinaire – Année A

« Ne craigniez pas, celui qui se prononcera pour moi devant les hommes, je me prononcerai pour lui devant mon Père. »

Frères et sœurs, après les festivités de Pâques, de l’Ascension, de la Pentecôte, de la Sainte Trinité, et du Saint Sacrement, nous entamons par ce douzième dimanche le temps ordinaire qui nous conduira jusqu’au dimanche du Christ Roi de l’Univers. Il s’agira pour nous durant ce temps ordinaire, de mettre en lumière ce que nous avons vécu de beau et de grand lors de ces grandes célébrations festives. Ainsi en ce douzième dimanche, les textes nous invitent à affronter ce monde sans peur. Ne craignez pas , nous dit Jésus, que notre foi soit ferme, notre espérance lucide, et notre charité généreuse. Ce courage et cette fermeté, le prophète Jérémie en a fait l’expérience : nous l’avons entendu dans la première lecture, car malgré l’hostilité de ces contemporains, il garde confiance en Dieu car le Seigneur est avec lui.

En effet frères et sœurs, nous vivons  dans un monde instable et chaotique : bouleversements politiques, économiques et familiaux, conflits de toutes sortes, violences et troubles que nous constatons actuellement. On a l’impression que l’esprit du mal est au travail et qu’il cherche à tout entraîner dans son sillage. Alors on est pris par la peur, l’angoisse, le découragement, on voudrait fuir ce monde, on voudrait devenir sourd à toutes ces nouvelles qui nous bousculent. Et Jésus, dans l’évangile que nous venons d’entendre, prévenait ses disciples de cette peur en leur disant de ne pas avoir peur devant les obstacles et des persécutions qui surviendraient. Il nous dit et redit à nous aujourd’hui :  « N’ayez pas peur, ne craignez pas, soyez sans crainte comme au jour de la tempête sur le lac de Tibériade. » « Pourquoi avez-vous peur ? Je suis avec vous », comme Dieu le disait à Jérémie dans la première lecture.

Oui, notre monde avec ses imprévus et ses drames, notre monde qui est travaillé par l’esprit du mal, notre monde qui semble à la dérive, il ne faut pas en avoir peur, il ne faut pas fuir, il nous faut au contraire l’affronter avec amour comme Jésus lui-même l’a affronté en son temps. Accepter de témoigner de Jésus, de le reconnaître, de se prononcer pour lui devant les hommes et devant ce monde, malgré les difficultés rencontrées et même les oppositions sur le chemin de notre foi.

Oui, Jésus n’a pas peur de fréquenter les gens de son époque, les malades et les lépreux dont tout le monde s’écartait, les pharisiens qui lui tendaient des pièges, les pécheurs et les démoniaques dont on avait peur. Il nous invite, durant cette période de pandémie, à ne pas avoir peur de tendre la main à toute personne pour remplir notre mission de baptisés, comme lui n’avait pas peur de fonder son Eglise, tout en sachant qu’elle serait persécutée comme Jérémie et tous les prophètes l’avaient été jadis. Nous aussi à la suite de notre maître Jésus, il nous faut affronter ce monde d’aujourd’hui avec une foi courageuse, une foi confiante et optimiste, une foi lucide, une foi aimante, surtout en ce moment de pandémie, en nous engageant au service de nos frères.

Oui, Jésus a vécu dans la turbulence de son époque, il est toujours avec nous pour nous aider à vivre dans la turbulence que nous traversons par cette pandémie. Il ne veut pas nous retirer du monde, mais nous garder du mal. Pour cela il nous invite à réagir avec une foi virile et courageuse. Oui frères et sœurs, ne rêvons pas d’un monde ici-bas où il n’y aurait plus de drames ni de violence, de maladies, mais faisons face avec courage dans la solidarité et l’amour avec nos frères. Nous le savons en effet, au plus fort de nos difficultés, surtout en ce moment de pandémie, notre foi nous dit que Dieu est toujours plus proche de nous et Jésus nous dit cela d’une manière plaisante : « Voyez tous les moineaux, Dieu veille sur eux, à plus forte raison votre Père du ciel veille-t-il sur vous, car vous valez à ses yeux bien plus que tous les moineaux du monde, et pas un cheveu de votre tête ne tombera. »

Alors frères et sœurs, n’avons-nous pas peur, même devant l’esprit du mal, car comme Saint Paul le disait dans le deuxième lecture de tout à l’heure : «  Si le péché a abondé dans le monde et envahi la multitude des hommes, la miséricorde de Dieu a surabondé grâce à la résurrection du Christ de telle sorte que la multitude des hommes est déjà sauvée et pardonnée dans le cœur de Dieu. » Alors frères et sœurs, affrontons cette pandémie, ce monde actuel, avec une foi viril et courageuse, une foi confiante et joyeuse, une foi lucide. Ce monde, ne le fuyons pas car le Seigneur nous y a plantés pour que nous produisions du fruit. Affrontons-le en même temps avec amour, tout en ramant parfois à contre-courant de certaines idées ou opinions parfois contraire à notre foi chrétienne. Demeurons fermes et vivons toujours dans un esprit de service et d’amour, car le Seigneur ne lâche pas ceux qui lui sont attachés. Et Jésus nous dit : «  courage ! J’ai vaincu le monde ; je suis avec vous jusqu’à la fin des temps, et celui qui se déclarera pour moi devant les hommes, je me déclarerai pour lui devant mon Père. » Soyons les témoins de l’amour et de la charité du Christ pour nos frères, sans peur et sans crainte, aujourd’hui et pour toujours.

A M E N

Dimanche 14 juin 2020 – Homélie

Dimanche 14 juin 2020 – Homélie

Dimanche du Saint Sacrement- Année A

« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donne, c’est ma chair donnée pour la vie du monde. »

Frères et sœurs, la fête que nous célébrons en ce jour marque la fin des festivités de Pâques : fête du corps et du sang du Christ, communément appelée le Saint Sacrement, rendant présent le Christ sous les espèces du pain et du vin, en son corps et son sang donnés pour la vie du monde, en particulier pour ceux qui croient en lui comme nous qui sommes rassemblés en ce jour. Nous célébrons le sacrement de la présence du Christ. L’Eglise nous invite à considérer l’Eucharistie comme source et sommet de notre foi chrétienne où le christ se donne à nous comme nourriture de nos âmes. « Je suis le pain de la vie, qui mange de ce pain vivra éternellement. » Après avoir célébré dimanche dernier dans une même fête la Sainte Trinité où il nous est révélé que Dieu Trinité Père, Fils et Esprit-Saint n’est pas solitaire, mais communion d’amour, par cette fête du Saint Sacrement nous fêtons la présence réelle du Christ sous les espèces du pain et du vin, en son corps et en sang qui nourrissent et fortifient nos âmes pour nous rendre participants de la vie du Père : « qui mange de ce pain et boit de mon sang aura la vie, ma chair est la vraie nourriture et mon sang est la vraie boisson » nous dit Jésus Christ. Et nous savons, quand Jésus avait prononcé ces paroles, beaucoup de ses disciples l’ont abandonnés. Il se tourne vers ses Apôtres et leur dit : « Et vous, voulez-vous partir aussi ? » Et Pierre de répondre : « A qui irions-nous, tu as les paroles de la vie éternelle. » Oui Jésus, par son corps livré et son sang versé, est pour nous nourriture de vie éternelle.

L’Eucharistie, sacrement de la présence du Christ, source et sommet de notre foi. L’Eucharistie, sacrement de l’amour qui nous unit au Christ. « Qui mange de ce pain vivra par moi.» Ainsi, à la communion, nous venons nous nourrir de cette présence vivante en recevant l’hostie. Ainsi l’Apôtre Paul dira : « le pain que nous rompons n’est-il pas communion au corps du Christ ? » Oui Jésus se rend présent, non seulement dans l’hostie que nous recevons, mais en chacun de nous, car c’est nous-même que Jésus veut transformer par la communion. C’est nous-même qu’il vient remplir de sa présence, c’est nous-même qu’il veut de vrais enfants de Dieu à l’image de ce qu’il est lui-même. « Celui qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi et moi je demeure en lui. » Alors, frères et sœurs, sommes-nous attentifs à cette présence du Christ qui se donne à nous par son corps livré et son sang versé ? Quelle place accordons-nous à l’Eucharistie ? Durant ce temps de confinement, beaucoup de chrétiens ont exprimé ce manque de recevoir le corps du Christ, car le fait de ne pas communier au corps du Christ a pesé dans leur vie. Ils affirment qu’en recevant le corps du Christ, une force les soutient dans leur foi et le fait de se priver est une souffrance. Ainsi ces chrétiens montrent l’importance de la participation à l’Eucharistie, qui est pour eux un acte d’amour où le Christ se donne comme pain de vie.

En célébrant cette fête du Saint Sacrement en ce jour, interrogeons-nous. Quelle place accordons-nous à la participation à l’Eucharistie ? Nous avons remarqué que cela nous a manqué durant la période de confinement, alors cultivons dans notre vie de foi cet amour de l’Eucharistie où le Christ se donne à nous. Laissons-nous nous remplir de sa vie pour que nous aimions comme lui, pour que nous vivions comme lui dans l’amour et le don de nous-mêmes aux autres, dans l’accueil et le pardon, dans le partage et l’amitié à l’égard de tous. Que l’Eucharistie de cette fête nous fasse entrer dans ce mouvement du don total de l’adoration eucharistique et nous fasse découvrir la présence du Christ au milieu de nous, lui qui est pain vivant donné en nourriture pour la vie éternelle, qui est uni au Père et au Fils pour les siècles des siècles.

A M E N

Dimanche 7 juin 2020 – Homélie

Dimanche 7 juin 2020 – Homélie

Dimanche de la Sainte Trinité, Année A

« Que la grâce de Seigneur Jésus Christ, l’amour du Père et la communion de l’Esprit-Saint soient avec vous tous. »
« Dieu a envoyé son Fils pour que, par lui, le monde soit sauvé. »

Frères et sœurs, avec les Juifs, les musulmans, nous pourrions dire avec tous les hommes, nous proclamons notre foi en un Dieu unique, créateur et maître du monde, mais pour nous chrétiens, éclairés par Jésus Christ Fils de Dieu, nous croyons que ce Dieu unique et créateur est Père, Fils et Esprit-Saint. C’est le mystère de la Sainte Trinité que nous célébrons en ce jour, mystère fondamental de notre foi chrétienne, et je pourrais dire de notre A.D.N, qui nous différencie des autres religions.

Oui, frères et sœurs, il est bon qu’un dimanche dans l’année liturgique soit spécialement consacré à célébrer ce mystère de la Sainte Trinité et surtout à voir comment notre vie de chrétiens, du baptême à la mort, est marquée du sceau de la Sainte Trinité. Oui, la Sainte Trinité est présente dans tous les signes et gestes que nous posons dans notre vie. Aujourd’hui dans une fête commune, nous célébrons Dieu en trois personnes : Père, fils et Saint-Esprit. Il ne s’agit pas que nous croyions en trois Dieu, mais pour nous chrétiens, notre Dieu est communion d’amour du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et cette Trinité fait partie de nos habitudes, car dès notre enfance nous avons appris par nos parents à dire :  « Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit » et nous concluons certaines prières par : « gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit. »

Les lectures que nous venons d’entendre en ce jour, nous aident à célébrer la Sainte Trinité, car il est question des trois personnes de Dieu dans la lettre de Paul et le mot qui résume la Trinité, c’est l’amour.

L’amour de Dieu pour son peuple, proclamé par Dieu à Moïse, amour de Dieu pour le monde dans l’évangile de Saint Jean. Dieu d’amour présent au milieu de ceux qui s’aiment dans la lettre de Saint Paul. Oui, nous reconnaissons chacune des personnes divines de la Sainte Trinité. Le fils envoyé dans le monde pour révéler son Père, l’Esprit-Saint qui assure la communion entre les croyants, le Père révélé par Jésus Christ qui accompagne et protège non seulement son peuple mais toute la création. Et en chacune de ces personnes, Dieu se dit en termes de tendresse, de communion, de paix et de salut. Oui, la Sainte Trinité est communion d’amour du Père, du Fils et de l’Esprit-Saint. Il est accueil, compatissant, fidèle à jamais. Quelle heureuse coïncidence qu’en ce jour où nous célébrons la Sainte Trinité, nous fêtions nos mères, car les réalités divines d’attention, d’amour fidèle, sont celles dont nous aimons parer nos mères. Oui, la mère est l’image de la Sainte Trinité, car dire ce qu’une mère fait pour son enfant, c’est rappeler ce que Dieu Trinité fait pour nous. Dieu lui-même par le prophète Isaïe dit : « Qu’il nous aime plus qu’une mère. »

Oui, chaque fois que nous avons fait rayonner l’amour, nous célébrons la Sainte Trinité. En célébrant cette famille trinitaire Père, Fils et Esprit-Saint, nous célébrons aussi l’amour maternel qui est comme l’image de l’amour de Dieu pour ses enfants. Exprimons en ce jour de la Sainte Trinité notre reconnaissance pour l’amour dont Dieu Père, Fils et Esprit-Saint nous entoure.

Prions pour toutes les mères, celles qui sont joyeuses et comblées, celles qui souffrent. Prions pour tant d’hommes, de femmes et d’enfants qui n’ont pas, qui n’ont plus ou non jamais eu la grâce de deviner dans le regard aimant de leur mère, un reflet du regard même de Dieu Trinité sur eux. Que Marie, Mère de Dieu, nous aide à donner à notre Église un visage maternel, qu’elle nous aide aussi à proclamer et à imprimer dans notre vie d’homme et de femme, la Sainte Trinité du Dieu Père, Fils et Esprit-Saint, aujourd’hui et pour toujours. Et bonne fête des mères à toutes nos mamans.

A M E N

Pentecôte 2020 – Homélie

Pentecôte 2020 – Homélie

Pentecôte – Année A

« Recevez l’Esprit Saint. Ils furent tous remplis de l’Esprit-Saint et se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit. »

Frères et sœurs, les lectures que nous venons d’entendre, nous décrivent le jour de la Pentecôte comme une expérience spirituelle extraordinaire. En effet après son Ascension, Jésus avait promis à ses Apôtres de leur envoyer l’Esprit-Saint qui leur fera connaître toute la vérité sur ce qui leur avait enseigné quand il était avec eux, et cet Esprit leur donnera la force de témoigner de lui. Cinquante jours après sa mort et sa montée au ciel, Jésus envoie ses Apôtres ce qu’il leur avait promis. Le matin de la Pentecôte, alors que les portes étaient verrouillées, l’Esprit-Saint descendit sur les Apôtres sous forme de langues de feu. « Ils furent remplis de l’Esprit Saint et ils se mirent à parler dans d’autres langues les merveilles de Dieu et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit. » Voilà le mystère de la Pentecôte !

Diversité des peuples, mais tous comprennent le message proclamé par les Apôtres en leurs langue maternelle. Les Apôtres, après avoir reçu l’Esprit-Saint, proclament sans peur le message de Pâques à tout le peuple, et tous comprennent que le mystère de la Pentecôte révèle l’universalité de l’annonce de la bonne nouvelle à tous les peuples. N’ayant plus peur des Juifs, les Apôtres deviennent des témoins du message de Pâques en faisant découvrir à tous ceux qui étaient là que le Christ est vivant. Ce Jésus crucifié, Dieu l’a relevé et l’a fait le Seigneur et ils en sont les témoins. Ainsi l’Esprit-Saint les pousse à ne pas se taire pour annoncer ce qu’ils ont vu et entendu. Christ est vivant, il est ressuscité. C’est grâce à l’Esprit-Saint reçu le jour de la Pentecôte que tous parviennent à comprendre ce que les Apôtres proclament. La barrière des langues étant brisée, chacun pouvait entendre les merveilles de Dieu et accueillir le message des Apôtres avec joie. Tel est le mystère de la Pentecôte que nous célébrons en ce jour, en communion avec tout le peuple de Dieu.

Et nous aujourd’hui, nous sommes invités à la suite des Apôtres à être des témoins. Du fait de notre baptême, nous avons reçu cet Esprit qui fait de nous des témoins. L’annonce de la Bonne Nouvelle n’est pas réservée aux prêtres et aux consacrés (religieux, religieuses) , mais à tout baptisé puisque nous avons reçu l’Esprit-Saint comme les Apôtres. Nous devons à notre tour être des témoins du message de Pâques. D’autres rendent ce témoignage à travers leur engagement dans notre communauté paroissiale dans les différentes structures de la paroisse.

Accueillons aujourd’hui en cette fête de la Pentecôte l’Esprit-Saint. Ne verrouillons pas les portes de notre cœur à l’Esprit-Saint afin qu’il réchauffe ce qui est froid en nous, qu’il fortifie notre foi, qu’il guérisse ce qui est blessé , surtout en cette période difficile. Qu’il continue de nous éclairer et de nous guider dans la vérité et dans la confiance au Dieu Père, Fils et Esprit-Saint pour les siècles des siècles.

A M E N

Dimanche 24 mai 2020 – Homélie

Dimanche 24 mai 2020 – Homélie

7ème dimanche de Pâques – Année A

« D’un seul cœur, ils participaient fidèlement à la prière avec quelques femmes dont Marie, la mère de Jésus. »

Frères et sœurs, il y a quelques jours, nous célébrions l’Ascension de notre Seigneur Jésus Christ, sa montée au ciel vers son Père et notre Père, vers son Dieu et notre Dieu, terminant ainsi sa présence physique auprès de ses Apôtres. En effet, pendant quarante jours après sa résurrection, il s’est manifesté à ses Apôtres au matin de Pâques, aux disciples d’Emmaüs, huit jours après avec Thomas, au bord du lac avec la pêche miraculeuse. Jésus les a réconfortés et leur a rappelé ce qu’il leur avait enseigné quand il était avec eux. Au jour de l’Ascension, il leur a demandé de rester unis, car il leur enverra l’Esprit-Saint qui parlera en eux, les guidera et les fortifiera dans l’annonce du mystère pascal : annoncer tout ce qu’ils ont vu et entendu à tout le peuple. Ainsi dans l’attente de la venue de cet Esprit, les Apôtres sont réunis en prière avec Marie, comme nous ce matin dans nos familles, en ce moment, pour partager la Parole de Dieu dans l’attente de l’Esprit-Saint. Leur prière n’est pas seulement une évocation de souvenir de ce qui s’est passé le Vendredi Saint ni le dimanche de la résurrection, mais une écoute de la Parole de Dieu dans une confiance totale au Seigneur, en celui qui est absent, mais qui est vivant spirituellement en eux, par son Esprit, qu’il enverra sur eux.

Oui, les Apôtres vivent cette attente dans la prière en étant solidaire avec Marie la mère de Jésus, non pas centrés sur eux-mêmes, mais sur la promesse du don de l’Esprit-Saint. Marie, Mère de Dieu, est l’accompagnatrice de ce nouveau peuple de Dieu qui se prépare à aller annoncer la Bonne Nouvelle du salut à toutes les nations en baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Marie, en prière avec les Apôtres, est là comme Mère de l’Eglise, cette Eglise qui va naître au jour de la Pentecôte lors de la venue de l’Esprit-Saint. Et Jésus prie pour les Apôtres et ceux qui croiront en leurs paroles : «  Ils sont à toi, et tout ce qui est en moi est à toi, eux sont dans le monde. »

Alors de quelle prière s’agit-il pour Jésus ? Une prière qui vient de son cœur plein d’amour, une prière qui est ouverture et communion vivante avec lui. Quelle est la valeur de la prière de Jésus ? Sa prière est joie car elle remplit le cœur d’une paix profonde que rien ne peut altérer. La prière est force, car elle communique une énergie indomptable qui rend capable des plus beaux dévouements, ce que les Apôtres feront plus tard dans leur témoignage auprès des nations. La prière est vie, car seul l’amour est fécond, car elle fait boire à la source même de tout amour et donc de toute la vie. Oui, le Christ prie et vit avec les Apôtres dans l’attente de la venue de l’Esprit-Saint. La prière de Jésus pour les Apôtres n’a pas de prix, elle met Dieu au cœur de notre vie. « Moi je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont dans le monde et moi je viens vers toi. » Cette prière de Jésus s’adresse à nous aujourd’hui, nous, qui sommes rassemblés ce matin dans nos familles Eglises domestiques, qui croyons au Christ ressuscité, car il nous a confiés à son Père et nous devons comme les Apôtres témoigner de lui là où nous sommes, en famille, pour demeurer fidèles à sa parole.

En cette semaine de préparation à la Pentecôte mettons-nous en prière comme les Apôtres avec Marie notre Mère pour préparer nos cœurs à cette fête qui inaugure la naissance de l’Eglise et que l’Esprit que nous avons reçu le jour de notre baptême nous fortifie dans ce témoignage à la manière des Apôtres avec force et fidélité en vivant cette période dans la communion, la confiance et dans la foi au Dieu Père, Fils et Esprit-Saint.

A M E N